Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1880, série 7, volume 17)

566 signalés avec tant de soini,comme BULLETINa conclusion pratique de ses Observations,,ont toujours été confirmés par toutes les observations ultérieures. Ils devraient être connus de tons ceux qui s'oc capent dechaudières et ne jamais être perclus dei vue surtout par ceux qui les einploient. En rapprochantr sous une même forme, les résultats des observations faites par les visites intérieures, les associations ont mis en pleine .évidence ce double fait : co quedes fuites aux rivures sont laeauCou.p plus fréquentes sur les rivures circulaires que,se les rivUres- longitudinales, et 2- que dans les rivures circulalm les fuites sont d'autant plus fréquentes que les rivures sont pluf voisines du foyer. On sait que ces fuites sont une des causes prin, cipales des corrosions extérieures par lesquelles périssent tant de chaudières. La pratique des associations paraît donner une importance de plus en plus grandes aux fentes et cassures, dues généralement à des dilatations inégales qui affectent surtout les chaudières for' ces, sans préjudice de la consommation exagérée de combustible qui résulte d'une pareille marche (';'). Cette question des chaudières forcées a été examinée dans le congrès des associations tenu à Paris en 1878. On a reconnu qu'il était difficile de chiffrer la quantité maximum de combustible à brûler par mètre carré, parce qu'elle dépend d'un très grand nombre d'éléments complexes et divers : de la grandeur et de la disposition de la chaudière d'une part, de la nature; du charbon employé et de l'eau d'alimentation, d'autre part. La nature plus ou moins incrustante de l'eau et sa plus ou moins grande facilité à produire des savons oléo-calcaires, jouent également un rôle important. Les données suivantes ne peuvent donc être considérées que comme do simples indications. L'association de Lille adopte, pour ses installations, une consommation de 2 kilogr. par mètre carré de surface de chauffe des générateurs seulement, c'est-à-dire non compris les réchauffeurs. Dans l'association Lyonnaise on considère 3 kilogr. comme la limite supérieure qu'on ne doit pas dépasser dans les chaudières, à un foyer intérieur de 25 mètres carrés de surface de chauffe : ce chiffre serait trop fort pour des chaudières d'une plus grande surface. Les installations de l'association sont basées sur une cm(*) Quelques indications ont été déjà données sur ce sujet dans un rapport de M. l'ingénieur en chef Luuyt, inséré aux Annales (7,, série, t. XIV, p. 54e

BULLETIN.

567 sommation de i 1/2 kilog. par Mètre carré de surface de chauffe, pour des chaudières à 2Abyers intérietirg'ét s réchauffeiirS 'Présentant 100 mètres carrés de surface de chauffe totale. A Bouen on prend pour base le chiffre de 2. kilog,. par mètre carré de surface de chauffe, réchauffeurs non compris. A Mulhouse on admet comme limite supérieure s kilog. k 9 kilog. 1/2, suivant la proportioede charbon menu. Dans ce même congrès de Paris, on a signalé une série d'accidents arrivés à des chaudières par suite de l'emploi d'eaux grasses pour l'alimentation (*). Dans certains cas, en présence de certaines eaux, notamment d'eaux contenant des carbonates de chaux et de magnésie, il se rom:1%1611 savon calagi'è' qui peut einpêcher

l'eau de mouiller les tôles. De là, les- fentes, cassures et bosses relevées en cas pareils. s'il n'est pas possible de se procurer d'autres eaux d'alimentation, l'emploi du carbonate de. soude a été indiqué comme permettant de remédier à ces inconvénients. En dehors des visites extérieures et intérieures qui constituent l'objet principal de toutes les associations, elles rendent à leurs associés, en France particulièrement, beaucoup d'autres services '

importants.

Le premier, bien qu'un peu indirect pourtant, est leur action sur les chauffeurs et mécaniciens. Sans parler des concours de chauffeurs qui se pratiquent en certains points, comme à Mulhouse, Lille et Amiens, les associations concourent très utilement à instruire les 'Chauffeurs et mécaniciens par les explications et indications qui leur sont données lors des visites. Presque toutes les associations françaises ont publié et distribué à leurs membres des instructions pratiques, très détaillées, pour la conduite et la surveillance des chaudières et des machines, à l'usage des chauffeurs et mécaniciens. Certaines d'entre elles ont en outre entrepris des cours pratiques publics. 11 serait oiseux de rappeler tous les services rendus par l'usage de l'indicateur de Watt, manié par une personne expérimentée et compétente. La simple étude des diagrammes lui suffit pour indi-

quer les défauts d'une machine et peut lui permettre fréquemment d'indiquer les moyens de faire disparaître immédiatement, et presque sans frais, certains défauts, comme ceux résultant d'un mauvais serrage du piston, d'un mauvais règlement de la distribution, etc. Les associés trouvent au siège de leur société les renseignements () Des faits analogues ont été relevés dans le rapport précité de N. Luuyt. TOME XVII, 1880. 37