Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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DE L'ISTHME DE PANAMA.
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
rons de Panama, qui ne peuvent être réellement classés ni dans la série trachytique précédente, par suite de l'absence d'amphibole, ni dans la série doléritique, à cause de leur couleur claire et de leur composition oligoclasique, ni enfin
dans la série intermédiaire, à cause de l'absence de pyroxène. Leur aspect physique leur donne d'ailleurs un facies complètement différent. 2 ° Le tuf boueux compact et bréchiforme si curieux de Buhio-Soldado, dont la composition le rapprocherait de la
série doléritique, ainsi que les tufs trachytiques cendreux, clairs et en quelque sorte dévitrifiés 'des environs de Panama et de Barbacoas. A ces roches, pour ainsi dire génératrices, et aux conglomérats qu'elles forment, se rattache une foule de groupes divers de tufs, grès, argiles, etc., que nous avons signalés au fur et à mesure que nous les rencontrions, mais dont on doit considérer les diverses formations comme autant de produits dérivés des précédents. Elles s'étendent au loin des deux côtés du chemin de fer, et on en découvrira probablement plus tard un grand nombre de nouvelles variétés.
Les terrains qu'elles composent prennent une grande
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Il serait assurément fort intéressant d'examiner maintenant, au point de vue stratigraphique et géologique, la relation de ces divers terrains entre eux, leur ordre de superposition , etc. ; niais j'ai déjà dit combien les points d'observation étaient rares dans le pays, et l'on ne sera par conséquent pas étonné qu'il soit très difficile, à cause de l'impossibilité d'observer les contacts, d'étayer par des arguments un peu solides les déductions que l'on peut tirer de quelques faits isolés. L'absence presque complète de fossiles déterminables dans tous les terrains autres que les dernières formations tertiaires du littoral de l'Atlantique rend cette discussion encore plus difficile et les résultats plus incertains; nous allons cependant donner un aperçu de l'idée que l'on peut se faire de la constitution de l'isthme. Garella a admis quatre formations distinctes «
i° Formation porphyrique et trappéenne, qui est de
beaucoup la plus étendue et qui comprend les roches de toutes les montagnes de l'isthme, depuis les environs de Panama jusqu'aux derniers mamelons des contreforts de la chaîne centrale, à Varro-Colorado ; « 2° Formation de grès et grauwackes de transition, que
importance des deux côtés de la chaîne, entre Pedro-Miguel
l'on voit à Panama même et sur les versants du cerro
et Panama d'un côté, et surtout entre Barbacoas et Colon de l'autre : plusieurs sont extrêmement fossilifères. Il faut
roches de Barbacoa ;
'rattacher notamment à cette catégorie les tufs de San-Pablo,
de la Loma del Tigre, de Gatun et de Monkey-Hill, ainsi que les argiles éparses en un très grand nombre de points, notamment à Gatun, à Tabernilla et à la Gorgona. Quant aux formations de la baie de Panama, auxquelles Garella donne le nom de grès et dans lesquelles le Dr Wagner
constate la présence de roches cristallines primitives, granites, syénites, etc., nous avouons n'avoir pu en découvrir, et nous avons déjà dit que leur aspect les rapproche beaucoup plutôt de véritables tufs trachytiques.
Grande, et à laquelle il faut peut-être aussi rattacher les « 5° Formation secondaire qui ne se montrerait qu'en un seul point, au dessous de Vamos-Vamos, en admettant que les roches de Barbacoa dussent être rattachées à la précédente ; 4. Enfin, la formation de grès et calcaire coquillier tertiaire, la plus considérable après celle de trapp et de
porphyre, et qui comprend tout le terrain qui s'étend entre le rio Trinidad et la mer, sur la rive gauche du Cliagres, et, sur la rive droite, tout ce qui s'étend jusqu'a la baie de Limon. »