Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
DE L'ISTHME DL PANAMA.
a pas rencontré de coraux en masses plus ou moins grandes,
résultat des apports alluvionnaires du Chagres, soit un
comme ceux de l'intérieur de la baie. Le second, situé à quelques centaines de mètres du premier, a traversé également tout d'abord les coquilles sans cohésion pour arriver à la vase noirâtre qu'il a rencontrée à 8m,75, et qu'il a traversée sur une épaisseur de 1-,56 profondeur totale orn,o9. Ces sondages confirment les prévisions que l'on avait déjà formées sur le peu de consistance des terrains dans les environs de Colon. Le tracé, longeant ensuite le rivage de la mer jusque vers l'embouchure du rio Mindi, dont il emprunte presque le lit pendant 3 ou 4 kilomètres, court dans la direction sud-sud-ouest, traverse le seuil qui s'étend entre la sierra de Midi et la sierra Quebrancha, dont il devra occuper à peu près exactement le milieu pour éviter autant que possible les tufs plus ou moins durs qu'il ne manquerait probablement pas de rencontrer sur une assez grande épaisseur, s'il se rapprochait trop de l'un ou de l'autre massif; puis il fait un coude un peu avant d'arriver à Gatun,'qu'il coupe par le milieu, et va rejoindre ainsi la vallée du Chagres, qu'il ne doit plus quitter jusqu'à Matachin.. C'est à Gatun qu'il trouve le premier étranglement un peu étroit, compris entre le cerro Gatun et les derniers contreforts de la sierra Quebrancha, et j'ai eu soin d'y faire pratiquer un sondage afin de reconnaître le terrain. Ce sondage a rencontré naturellement tout d'abord les
produit trachytique remanié plus ancien. Le sondage, poussé ainsi à près de 18 mèt. de profondeur, a atteint et même dépassé le niveau du plafond du canal. Après avoir franchi le village de Gatun , le tracé de MM. Wyse et Reclus se dirigeait en ligne droite sur PaloHorqueta, au sud-sud-est. La commission l'a un peu modifié par une courbe à double courbure, d'abord pour éviter à droite le petit massif de Miraflores, composé, comme nous l'avons vu, de grès et de tufs trachytiques dont quelquesuns ont une assez grande compacité, de l'autre pour éviter autant que possible, non seulement le massif extrêmement dur de Tiger et Lion-Hill, classé jusqu'ici parmi les terrains tendres et dont j'ai pu au contraire juger la ténacité par la difficulté que j'ai eue à en prendre au marteau des échantillons un peu sains, mais encore un autre massif
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argiles rouges dont j'ai déjà signalé la présence en ce point; mais il est intéressant de noter qu'il les a traversées sur une épaisseur de j om, 52 , ,iésultat qui m'a un peu étonné,
car je n'aurais pas cru à priori que cette formation fût aussi puissante, et qui est d'un bon augure pour l'exécution future du canal : il a trouvé et traversé par-dessous une épaisseur de 8",4i d'un tuf argileux jaunâtre assez compact, mais tendre toutefois, qui paraît être, soit le
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non marqué sur les cartes de l'isthme, et dont les nivellements opérés par l'une des brigades qui secondaient la commission a révélé l'existence. On aurait pu d'ailleurs le deviner à l'avance par l'existence d'un ruisseau stagnant
dans lequel viennent se rendre les eaux du marais de Miller, et qui est marqué sur la carte d'Harrisson (stagnant creek), et reproduit dans celle du Dr Wagner. J'ai donc pensé, bien que l'on puisse dire d'une manière générale que entre Gatun et Palo-Horqueta le canal traversera sur la rive droite du Chagres la grande plaine d'alluvions qui s'étend entre ces deux points ; qu'il était prudent de prévoir sur cette section l'extraction d'un certain cube de déblais notablement plus consistant que les vases et les alluvions de la rivière. A partir de là, une nouvelle courbe en sens contraire, que nous avons introduite comme rectification dans son tracé, lui permettra probablement de ne traverser que sur une faible longueur les grès de Vamos-Vamos qu'il trouvera sur la rive gauche, sans le faire tomber toutefois sur les Tong XVIII, inv.