Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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SOURCES MINÉRALES DES DÉPARTEMENTS
été installé sur ces puits par M. Coquil (c'est actuellement une dépendance de l'établissement principal). L'un des trois puits n'est pas utilisé, un autre donne de l'eau pour la boisson ; le troisième, qui est le plus abondant du pays, est épuisé directement au moyen de pompes à vapeur, et fournit l'eau des bains. Ces puits ont une profondeur de 3 mètres en contre-bas du sol de la cave de l'établissement, qui est elle-même à une profondeur de 2rn,15 au-dessous du sol naturel. L'eau sulfureuse se tient à im,5o au-dessous de l'orifice des puits. Vers la fin de l'année 1865, un puits creusé dans la propriété du Bousquet a mis au jour une nouvelle source sulfureuse qui a été captée au moyen d'un cuvelage maçonné de 5rn,7o de profondeur sur tm,88 de diamètre. Enfin nous citerons, pour mémoire, les travaux de recherche de MM. Houbart, en 1864-1865. et Sénécal, en 1870- 187 1 , à Saint-Gratien (voir plus loin). Des travaux de captage intéressants ont été récemment exécutés à la source du Lac. Le débit de cette source avait diminué d'une manière continue depuis l'année 1865. Il
était, en effet
DE SEINE-ET-OISE, DE SEINE-ET-MARNE ET DU LOIRET.
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Les travaux ont consisté dans le remplacement de la cuve ancienne. La nouvelle cuve est représentée en coupe, fig.
1, Pl. V; elle a 1-,4o de diamètre à la base, et a
été enfoncée dans le sol vaseux du lac au point où apparaissait l'eau sulfureuse. Le lac avait été préalablement mis à sec. La cuve est percée à sa partie inférieure d'une série de trous. Elle est environnée, sur une largeur de mètre, d'un filtre destiné à recueillir les divers griffons sulfureux. Ce filtre se compose de tuyaux de drainage disposés de manière à converger vers le centre de la cuve, et séparés par des lits de gros silex. Il y a quatre lits superposés de tuyaux. Le lit inférieur de silex repose sur des
planches. Afin d'isoler complètement ce filtre des eaux douces du lac, on l'a recouvert d'une couche de mousse de 0m,1 o à om,15 d'épaisseur, portant des feuilles de plomb (la mousse protège le plomb, qui se serait percé au contact des silex) ; ces feuilles de plomb supportent une couche de
terre glaise qui déborde tout autour de i mètre. L'épaisseur de la terre glaise est de m)3o et plus. La cuve est fermée à sa partie supérieure, et elle est enfoncée complètement. Elle porte un tuyau vertical, de om,14 de diamètre, qui s'ouvre librement au-dessus du niveau des eaux du lac. Un siphon amène l'eau sulfureuse
De 54.30o litres par 1i heures en 1862 49.100 57.5oo 35.000
en 1865 en "865
8.9.00
en 1872 en 1873
29.000
Enfin environ '4.000
en 187. en "874 et 1875
Le titre sulfhydrométrique avait en même temps changé, bien que d'une manière moins sensible : de 44 à 46 degrés
en moyenne en 1862 et 1863, il était monté à 54 et 55 degrés en 1870, ce qui prouve que la diminution du débit tenait en partie à ce qu'il se mélangeait moins d'eau douce à l'eau sulfureuse.
au réservoir des bains. Afin d'éviter toute introduction d'eau douce dans la cuve ou toute déperdition d'eau sulfureuse, on règle le débit de ce siphon de telle sorte que le niveau de l'eau dans le tube vertical qui surmonte la cuve soit le même que celui de l'eau du lac. Les travaux que je viens de décrire sommairement ont
relevé le débit de la source du Lac, et en même temps augmenté beaucoup le titre sulfhydrométrique de l'eau, qui atteint 62 et 64 degrés, avec un débit de 20.000 à 50.000 litres par 24 heures. Les débits anciens, plus considérables, tenaient au mélange, avec l'eau sulfureuse, d'une certaine quantité d'eau douce. Aucune modification