Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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SOURCES MINÉRALES DES DÉPARTEMENTS
Les débits et les titres ont été mesurés le 17 septembre 1874.
Eaux de Thieux.
Les eaux de Thieux sont sulfureuses, froides et se rapprochent de celles (l'Enghien. Elles ont été découvertes dans du chemin de fer de un sondage fait pour la construction profondeur. Le trou ainsi percé ayant Soissons, à 5-,5o de
été rebouché, on a retrouvé l'eau en forant d'autres puits dans le voisinage. Ces eaux sourdent dans la vallée de la Biberonne, ouverte dans les sables moyens. Sur les flancs des coteaux, qui bordent cette vallée, affleurent les couches du travertin avec gypse en amas. Dans la vallée, les sables ont été recouverts par des dépôts diluviens de formation récente. Par les sondages on a constaté qu'il existe d'abord une épaisseur de 2-,50 à 5 mètres d'argile sableuse dont la partie inférieure est très-compacte, et ne peut laisser passer les 2-,50 eaux: superficielles. Au-dessous, il y aune couche de à 5 mètres de dépôts sablonneux mélangés de détritus de végétaux, en partie décomposés. Vient ensuite une masse de sable de oni,8o environ d'épaisseur. Ces sables se trouvent agrégés par des dépôts sulfureux qui ont formé des sortes de pétrifications. Au-dessous, on trouve une couche de glaise, et enfin, sous cette argile, les sables moyens. Des recherches exécutées sur les terrains de cette vallée, ont démontré qu'en divers points situés près de VilleneuveDammartin , les couches qui forment le fond de la vallée, et venaient en particulier celles formées de détritus végétaux, affleurer la surface du sol. Dans ces conditions géologiques, les sulfures et l'hydrogène sulfuré existant dans les eaux proviennent sans doute, sur comme à Enghien, de l'action des matières organiques le sulfate de chaux dissous. L'eau est contenue entre deux couches imperméables.
DE SEINE-ET-OISE, DE SEINE-ET-MARNE ET DU LOIRET. 115
Pour capter l'eau, M. Chabrerie a fait percer un puits jusqu'aux sables moyens : dans le fond de ce puits, on a coulé une couche de ot°,6o de béton, sur laquelle on a construit une petite tour de maçonnerie, recouverte d'une voûte en plein cintre, (la clef de cette voûte est mobile, afin qu'on puisse en visiter l'intérieur). Cette tour reçoit les eaux de la couche sablonneuse au moyen de quatre conduites en bois, de con,25 de côté et de 8 mètres de longueur. Ces conduites
sont percées de trous à partir de 2 mètres de la tour. Un tuyau vertical sert à pomper l'eau ainsi recueillie. Le puits a été ensuite rempli de glaise. Le degré de sulfuration de ces eaux, indiqué par le rapport de l'Académie de médecine (i o°) est notable, mais bien inférieur it celui des eaux (l'Enghien. Ce degré doit, d'ailleurs, varier selon l'époque de l'année, et la quantité d'eau tombée dans chaque saison.
Les eaux sont composées comme il suit, d'après le Dr O. Henry
Pur litre IIS libre.
0,0o4 (cm3. 2,62)
CO2
0,1Lto
Sulfure de calcium Sulfure de magnésium
traces sensibles.
CaO (CO2)2 CaO (CO2)2
0,182 0,071
Cao, SO'
0,251
MgO, SO' Na0, SO3 MgCI et NaC1
Sel ammoniacal Silice alunée Fe20' Matières organiques.
0,020
o,3oo 0,02/4
indiqué. o,052 0,001
apparentes. 1,045
Le débit est, d'après M. Chabrerie, de 20 litres par minute. La température de l'eau est de 14°.