Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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VARIÉTÉS DE DIADOCHITE (PHOSPHO-SULFATE DE FER)
TROUVÉES DANS LA MINE D'ANTHRACITE DE PEYCHAGNARD, 149 Diadochite
Dia dochi te
brune, vitreuse. blanchâtre, terreuse.
NOTE SUII
DEUX VARIÉTÉS DE DIADOCIIITE (PHOSPHO-SULFATE DE FER) TROUVÉES DANS LA MINE D'ANTHRACITE DE PEYCHAGNARD (ISÈRE)
Par M. AD. CARNOT, ingénieur des mines.
Peroxyde de fer Acide phosphorique Acide arsénique Acide sulfurique
36,63
.
.
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36,60
.
.
.
17,17
.
/332:625
Chaux.
16,70 o,/i5 13,37 32,43 o,5o
Magnésie.
traces
Eau
Matières organiques
Je dois à l'obligeance de M. Küss, ingénieur des mines à Grenoble, et à celle de M. Étienne Rolland, administrateur de la compagnie des mines de la Mure, quelques échantillons curieux de phospho-sulfate de fer (diadochite) recueillis dans la mine d'anthracite de Peychagnard (Isère) (*). Quelques-uns de ces échantillons sont d'un rouge brun,
transparents, à cassure conchoïdale et vitreuse, à éclat vif ; leur aspect rappelle absolument celui de certaines résines. D'autres sont d'un blanc jaunâtre, complètement opaques, à cassure terreuse et sans éclat, comparables à de la craie faiblement colorée en jaune. Enfin certains morceaux présentent des caractères intermédiaires et possèdent
un aspect cireux et une couleur un peu brunâtre. Mais souvent aussi les deux variétés extrêmes coexistent sur un même échantillon ; elles se pénètrent sous forme de veines minces, très nettement délimitées, qui semblent marquer des zones d'accroissement successif.
On aurait pu présumer que ces variétés, si dissemblables, quoique formées dans des conditions probablement presque identiques, présenteraient des compositions assez différentes; mais il n'en est rien. L'analyse m'a donné les résultats suivants col(*) Les plus beaux de ces échantillons ont été donnés à la lection minéralogique de l'École des mines et à celle du Muséum d'histoire naturelle.
99,88
. .
. .
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.
0,15
traces traces 99,77
La composition est donc presque absolument la même pour les deux variétés. Les seules différences qui méritent
d'être signalées sont, d'une part, la présence dans la variété vitreuse seule d'une très faible quantité d'acide arsénique, et, d'autre part, dans la variété terreuse, la présence de traces de matières organiques, qui ne se retrouvent pas dans la substance vitreuse. Le poids spécifique est un peu différent d = 2,22 pour la variété vitreuse, 2,10 pour la variété terreuse. L'une et l'autre sont d'ailleurs extrêmement fragiles et se brisent entre les doigts avec la plus grande facilité. Elles ne présentent aucune sorte de cristallinité. Placée dans l'eau froide, la matière se fendille, éclate et se divise en un très grand nombre de petits fragments, qui
conservent d'ailleurs l'aspect primitif et ne s'hydratent pas, Par calcination, elle donne de l'eau et de l'acide sulfu-
rique et se transforme en une matière rouge et opaque, nullement fondue ; mais, chauffée au contact du charbon, elle fond assez facilement en un globule noir, magnétique. Elle se dissout très aisément et sans effervescence dans l'acide chlorhydrique étendu; saturée par l'ammoniaque, la dissolution donne un précipité blanc jaunâtre. L'acide sulfurique concentré prend, avec la variété opaque seule,