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VARIÉTÉS DE DIADOCHITE (PHOSPHO-SULFATE DE FER)

une coloration noirâtre, qui témoigne de la présence d'un peu de matière organique. Berthier a donné, en 1838, dans les Annales des mines, la description et l'analyse d'un phospho-sulfate de fer trouvéîdans la mine de Huelgoat sur les poteaux des gale-

ries. Les caractères qu'il indique rappellent ceux de la variété vitreuse, dont il vient d'être question. La composition est presque absolument la même Peroxyde de fer Acide phosphorique. Acide antimonieux. Acide sulfurique. Eau (par différence)

38,5 17,0 o,5 13,8 3o,2

11 est remarquable de trouver une composition à très peu près identique à des échantillons aussi différents, soit d'aspect, soit d'origine, et on peut se trouver par là suffisamment fondé à attribuer au minéral, malgré l'absence complète de cristallisation, une formule chimique bien définie, qui serait la suivante FCO', Ph05+ Fe20,, 3/2 803+15HO.

Dufrénoy fait observer que, dans la mine de Huelgoat, on trouve en assez grande abondance des pyrites de fer et du phosphate de plomb, ce qui permet de se rendre compte On de la formation du minéral analysé par Berthier. peut également bien expliquer celle de la diadochite de Peychagnard par les circonstances de son gisement, sur lequel M. Ét. Rolland a bien voulu me donner des renseignements précis. Le terrain anthracifère de Peychagnard se trouve à une altitude de 1.5oo mètres ; les couches d'anthracite et celles de grès et de schistes, qui les séparent, ont été plissées et disloquées par des failles nombreuses. Sur la tranche de

TROUVÉES DANS LA MINE D'ANTHRACITE DE PEYGIIAGNARD. 151

ces couches, redressées presque verticalement, on observe des bancs à peu près horizontaux, appartenant à la formation du lias : 1° une couche de i à 3 mètres de grès infra-

liasique, avec noyaux anguleux de quartz, ciment argileux et pyrites de fer en abondance ; 2° au-dessus, des bancs de calcaire grenu, avec nombreuses coquilles, représentant l'étage inférieur du lias, dont l'épaisseur peut être évaluée à une trentaine de mètres ; 5° enfin, plus haut, les schistes noirs à Posidonies de l'étage moyen du lias. En exploitant l'une des couches d'anthracite, de 2 mètres de puissance, et arrivant près des affleurements, on a rencontré, parmi d'anciens travaux remontant à une centaine

d'années, un vide de 6 mètres de haut sur 8 mètres de long, dans lequel la température s'élevait à 4o° environ. Sur le sol et sur l'une des parois de cette excavation se trouvent des croûtes brillantes de phospho-sulfate de fer, qui ont co',10 et 0ra,15 d'épaisseur. Ce minéral est donc certainement produit par l'évaporation des eaux qui ont filtré à travers les couches du lias et les déblais échauffés d'anthracite. Ces eaux empruntent sans doute aux pyrites de fer en décomposition et au calcaire coquillier l'oxyde de fer, l'acide sulfurique et l'acide phosphorique, qu'elles viennent déposer plus loin sous

forme de concrétions de diadochite.