Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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GÉOLOGIE ET HYDROLOGIE.
MISSION TRANS-SAHARIENNE.
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province d'Alger, et un tracé de Biskra à Ouargla, au sud de la province de Constantine. L'itinéraire de sa mission peut se décomposer ainsi: (voir la fig. 1, Pl. VI) (*). LONGUEURS
en
De Laghouat à El Goleah : étude tracé de chemin de fer
DIRECTIONS
chiffres ronds. approximatives d'un kilom.
45o
Au Sud d'El Goleah: reconnaissance du
passage des grandes dunes (aller et retour) D'El Goleah à Ouargla D'Ouargla à Biskra : étude d'un tracé de chemin de fer. . . . o
570
nous sommes arrivés insensiblement un peu au delà de Zebbacha, sur le plateau du Mzab et de 1VIetlili, qui offre une reproduction à petite échelle des grandes hamada crétacées du désert. Notre itinéraire nous a permis de
l'explorer à l'ouest et au sud de la région déjà étudiée et décrite par M. Ville. Nous avons constaté qu'il se poursuivait vers le sud, plus ou moins semblable, jusqu'à El Goleah.
NS
80 350
155
SW-NE SN
Partie le 17 janvier 188o de Laghouat, la mission arrivait à Biskra le 16 avril, après avoir exploré 1.25o kilomètres.
De Laghouat (altitude approchée, 795 mètres) vers le sud, nous nous sommes d'abord élevés jusqu'au point culminant du Ras Cha'ab (85o mètres), appartenant à la chaîne très surbaissée et sensiblement parallèle à l'Atlas qui forme la limite méridionale du bassin de l'Oued Djedi (oued, cours d'eau, vallée avec ou sans thalweg, dépression allongée), tributaire du Chott Melrhir. Du Ras Cha'ab à El Goleah, nous sommes descendu constamment et avons longé la ligne de faîte nord-sud, si importante au point de
vue du régime des eaux du Sahara algérien, qui sépare le bassin oriental de l'Oued Rhir, s'écoulant au nord vers le Chott Melrhir, du bassin occidental de l'Oued Guir, s'écoulant au sud vers les bas-fonds du Touat et sans doute vers le bassin du Niger.
Après avoir traversé la région bien connue des daya (daya, dépression fermée et humide), au sud de Laghouat, (*) Cette figure est une réduction de la carte provisoire annexée au rapport sommaire du -to juin 1880.
Du Mzab à El Goleah, la hamada calcaire est en pente vers le sud-est ; elle est découpée par le réseau des vallées
de la Chebka, se rendant, également vers le sud-est, à l'Oued Mya.
Vers l'ouest du Mzab et de Metlili, le plateau, après s'être relevé d'une manière continue, se termine brusquement par un escarpement gigantesque pour la contrée et dominant l'Oued Loua. Cette ligne saillante, également remarquable aux points de vue topographique et géologique, prend naissance à une journée de marche environ au sud de Zebbacha et se poursuit, plus ou moins sinueuse, sur plus de oo kilomètres vers le sud. L'El Loua a été reconnue par une pointe hardie à la hauteur de Metlili. Le spectacle en ce point est saisissant d'un côté l'escarpement crétacé au profil accusé, sur les flancs duquel s'étagent une série de terrasses d' allu-
viou ; au pied, à 2 oo mètres environ en contre-bas de la crête, le bas-fond d'El Loua ; de l'autre côté, dissymétrie complète, l'embouchure du Mehaiguen et, à perte de vue, l'immense plaine d'atterrissement, qui s'élève jusqu'au pied de l'Atlas Oranais. L'Oued Loua est en pente vers le sud et aboutit à Dayet Tarfa. La hamada offre, entre l'escarpement limite d'El Loua, à l'ouest, et la tête des vallées de la Chebka, à l'est, une bande continue et plane, sur laquelle nous avons cheminé. Une échancrure ouvre le plateau entre Dayet Tarfa et Dayet El Aref ; dans cette région, la Chebka se prolonge davantage
vers l'ouest. Nous avons dû nous y engager à partir d'El