Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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MISSION T ktANS-SAHARIEN NE.
GÉOLOGIE ET H YDROLOGIE.
Hassi (*), et avons réussi, au milieu de ce réseau de découpures, à trouver un tracé en vallée satisfaisant. Cependant, le plateau continuant à pencher vers le sud, et sa pente étant supérieure à celle de l'Oued Teguir, que nous suivions, l'encaissement de cette vallée diminua jusqu'à devenir presque nul. Nous en sortîmes et repassâmes sur le plateau, que nous ne quittâmes plus jusqu'à El Goleah. Nous eûmes à couper quelques lits d'oued peu profonds, dirigés vers le sud-est, qui entaillent la hamada, et
l'Oued Seggueur, et continue au loin vers le sud-ouest. La
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sebkha et l'oasis d'El Goleah forment une bande étroite entre l'escarpement, haut de 72 mètres, et le massif des dunes (altitude approchée de l'oasis, 585 mètres).
entre lesquels des séries de monticules superposés ou de gour (gara, pluriel gour, témoin d'érosion, à tête plate) dessinent des crêtes discontinues. Enfin, nous ne pûmes
Nous avons poussé à une journée au sud d'El Goleah, afin de reconnaître le rétrécissement des grandes dunes découvert par M. Soleillet. Ce fait géographique des plus intéressants a été vérifié : les sables qui forment une ceinture continue au sud du Sahara algérien et présentent à l'ouest et à l'est des massifs énormes, se réduisent en ce point à une chaîne insignifiante, n'ayant pas 1.5oo mètres
éviter la traversée de quelques traînées de sables, peu impor-
de largeur.
tantes aux cols choisis pour le passage de la ligne; elles sont fixes en plan, et leur dépôt est en relation avec les accidents topographiques. Entre Dayet Tarfa et El Goleah, sur 15o kilomètres en-
A ce passage, j'ai vu, du sommet du piton de sable du Guern el Chouff, le plateau se continuer au loin sans dune et une série étagée d'escarpements se profiler à l'horizon. Cette région de hamada se relève vers le sud ; elle est découpée par les vallées de tête de l'Oued Mya ; elle s'accidente aux abords d'In Salah, et s'y termine par un escarpement regardant le sud.
viron, le plateau n'est plus limité par un escarpement comme à l'El Loua. Il plonge d'une part à l'est, d'autre part à, l'ouest ; de ce côté, il disparaît bientôt sous les grands Areg. Une série de chaînes de dunes secondaires se détache
du massif principal des Areg vers le nord-est et s'avance jusqu'aux embouchures des Oued Zergoun et Mehaiguen, jusqu'auprès des Daya Et Tarfa et Bou Fakroun, jusqu'à
Entre El Goleah et Ouargla, l'itinéraire adopté par. M. Choisy diffère de ceux qui ont été suivis en 1875, à l'aller et au retour, par la colonne du général de Gallifet.
Hassi Zirara, etc. C'est pour éviter les queues de ces mêmes chaînes que l'itinéraire a dû être reporté suffisamment vers l'est. A El Goleah, le plateau se termine de nouveau à l'ouest par un escarpement, qui sort des Areg au débouché de
Il recoupe les mêmes vallées et les mêmes chaînes de dunes
(o) M. Jourdan et moi avons découvert à El Hassi un gisement de silex incontestablement taillés de main d'homme, recouverts par un dépôt récent de sources calcaires, aujourd'hui disparues. Ce fait vient s'ajouter à d'autres tendant à prouver que le Sahara,
depuis qu'il est habité par l'homme, est de plus en plus d'eau, et, par suite, de plus en plus désert.
privé
en des points situés plus au sud.
A l'est d'El Goleah, la plateau calcaire offre quelques découpures, des lignes de gour et une région au relief ondulé par suite du plissement des couches ; puis il est recouvert par les grès du bassin quaternaire de l'Oued Rhir. Les érosions des vallées l'ont cependant remis a nu; ainsi nous l'avons vu reparaître sur la rive gauche de l'Oued Mya, près d'Hassi el Aicha. L'Oued Mya est une large vallée d'érosion, comblée par des alluvions récentes de sable et de gravier fin, avec ciment