Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
cent, qui ne suffirait pas en général pour déterminer l'explosion, mais d'une flamme gazeuse. Ces proportions ont été étudiées depuis longtemps par Davy. Si la quantité de grisou n'atteint pas 5 à 4 centièmes, on n'observe rien de spécial. Pour cette proportion, la flamme commence à marquer, suivant l'expression des mineurs; c'est-à-dire qu'elle s'environne d'une auréole bleuâtre en même temps qu'elle s'allonge et devient fuligineuse. A 6 p. ioo, la,
et en ordonnée la hauteur absolue dés auréoles correspondantes. Cette courbe présente une ressemblance frappante avec l'hyperbole équilatère.
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flamme est devenue très longue et l'auréole très épa-
nouie; à7 ou 8 centièmes, l'inflammation se propage avec une certaine lenteur dans la masse. Aussi voit-on parfois le feu courir au faîte des galeries comme une traînée de poudre, menaçant d'une catastrophe, s'il vient
à rencontrer des régions où la proportion
soit encore
plus élevée, L'explosion est alors instantanée et c'est vers 12 à 14 p. Io° qu'elle atteint le maximum d'énergie. Au delà on parcourt en sens inverse une série d'effets analogues. Vers 2o centièmes on se trouve à peu près dans les mêmes conditions qu'à 6 p. loo, et à 3o centièmes la lampe s'éteint. Il est inutile de rappeler que ces circonstances ne peuvent être étudiées qu'avec la lampe de sûreté (1). L'explosion peut parfois être empêchée par une certaine dose d'acide carbonique. M. Malherbe indique comme suffisante à cet égard la proportion de un septième (2). L'étude de la dimension des flammes a été faite avec un grand soin par M. Galloway (5). Ses descriptions sont trop développées pour pouvoir être reproduites ici. Je me contenterai de dire que le savant auteur a résumé ses résultats
à l'aide d'un tracé graphique, en portant en abscisses le nombre de volumes d'air associés à un volume de grisou,
(i) GALLON : Cours d'exploitation des mines, tome II, page
/12/t.
(2) RENIER-MALHERBE : Du grisou, 1862.
- 3) De l'influence de la poussière de charbon dans les explosions
d?., grisou.
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L'explosion du grisou peut aussi être déterminée par
l'étincelle électrique. M. Coquillon a étudié ce phénomène
dans l'eudiomètre et a indiqué les résultats suivants (1). Si un volume de grisou est mélangé avec 5 volumes d'air ou au-dessous, on observe une étincelle bleuâtre sans détonation. Pour 6 volumes d'air on commence à avoir une série de petites saccades explosives. De 7 à 9 l'explosion a lieu nettement avec un petit bruit sec. Au contraire, avec cette proportion, une allumette enflamme le gaz sans détonation sensible. Pour 12 à 15 volumes, il y a encore une explosion qui va en s'affaiblissant, et à 16 volumes on n'a plus que de petites commotions intermittentes. 13. Vitesse d'inflammation. - M. Mallard, ingénieur en chef des mines, a publié dans les Annales des mines (2) un savant mémoire sur la vitesse d'inflammation du grisou. Il y emprunte à la fois le secours de l'expérience et de l'analyse. Ce n'est pas ici le lieu de reproduire ses calculs; je me contenterai de citer les principaux résultats obtenus. Les vitesses d'inflammation ont été mesurées pour divers
mélanges d'air et de grisou en déterminant dans des tubes des vitesses suffisantes pour que la tranche lumineuse paraisse stationnaire, d'après une méthode déjà employée par MM. Schlcesing et Demondésir ainsi que par M. Bunsen. M. 1VIallard a trouvé ainsi les nombres suivants
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Comptes rendus de l'Académie des sciences (9 octobre 1876). 7e série, tome VII, page 555.