Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉ VENIR
LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
Cette tension du gaz dans les pores de la houille tient à la fois, d'une part aux conditions contemporaines de sa formation, et en outre aux pressions subies ultérieurement par le gîte de la part des terrains superposés. Le premier
(Yorkshire) un abondant dégagement venu du mur en 1867 éteignit toutes les lampes et il fallut six heures pour assainir la mine (1). A Nutbrook (Derbyshire), on rencontre dans le mur des venues de grisou qui ont plusieurs fois donné lieu à des accidents mortels (2). Suivant M. Devaux, les sacs de grisou se trouvent surtout
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ensemble de causes a dû agir d'une manière assez uniforme,
au moins dans un même gîte. Toutefois d'une formation à l'autre on observe des différences générales. Il est reconnu par exemple que les charbons gras à coke ou à gaz sont ordinairement les plus riches en grisou, et les anthracites beaucoup moins, bien que celles de Pensylvanie, par exemple, et de Graissessac-ouest en renferment fréquemment (1). M. Malherbe n'admet pourtant pas qu'il y ait une relation entre ces deux caractères. Mais l'influence des couches supérieures s'est au contraire
exercée de la manière la plus variable. Suivant que le toit s'est trouvé étanche ou perméable, suivant qu'il est resté intact ou qu'il a été très fissuré par les soulèvements successifs, le gaz a dû rester emprisonné ou s'écouler depuis longtemps au dehors.
Sacs de grisou. - Parfois cette déperdition aura 20. eu lieu à l'air libre. D'autres fois il y a eu un simple extravasement du gaz dans un toit poreux qui en est resté imprégné. Il arrive en effet que certains ouvrages au rocher clégagentdu grisou et occasionnent des accidents tout comme le combustible lui-même. D'autres fois enfin des cavités naturelles, très habituellement des failles, ont reçu ces dépôts
funestes auxquels on donne le nom de sacs de grisou. Ces gisements gazeux se trouvent de préférence au toit. Cependant le mur lui-même peut s'en trouver rempli, ce qui place alors l'exploitation dans des conditions encore plus fâcheuses (2). Dans la houillière de Straffordmain
aux crochons et aux changements brusques de pente. Leur peu de volume les expose parfois à être manqués par les sondages dont on fait précéder les avancements suspects, de sorte que ce moyen, si précieux du reste, doit être considéré comme ne présentant qu'une demisécurité (5). Certains grès contiennent assez de gaz pour déterminer
l'éboulement des parois non muraillées dans les puits. Le grisou peut même se répandre jusqu'à la surface de la terre. A Liége, en 1857 et en 1859, la température du sol s'est élevée sur un certain point jusqu'à 5o degrés par une combustion lente du grisou (4) . 21. Soufflards. - On appelle soufflard une sorte de fontaine de gaz dont la durée, parfois éphémère, peut aussi se compter par mois et par années. A la houillère Tyne
on a eu pendant un an un soufflard qui débitait de t68 196 mètres cubes par minute (5). A Wellesweiler (Sarrebruck) un certain soufflard a duré pendant une cinquantaine d'années (6). On en a même, à diverses époques, capté pour l'éclairage, et Jars cite dans le siècle dernier un phare de la côte de Whitehaven qui était alimenté par le grisou des (i) Transuclions of the North, etc., tome XVII, page 43. M. WOODFIOUSE : Transactions of the North, etc., tome X,
page 126.
DOMBRE : Le Grisou, page 17. (Li) RENIER-MALHERBE,
(I) SAUVAGE: Annales des mines, f série, tome VII, page 225. (2) M. MILLER : Transactions of the North, etc., tome XXV,
page 23.
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Le Grisou.
conférence de T. \Vins à, la Société des arts de Londres.
Bulletin de la Société d'encouragement, 30 série, tome VII, p. .62. RENIER-MALHERBE : Le Grisou, page 80. TOME XVIII, 1880.
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