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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR

LES EXPLOSIONS DU GRISOU.

d'autre part, la quantité déjà dégagée qui remplit avec l'air les tailles et les voies de communication, ainsi que

toit peut atteindre, suivant l'expression de Gallon, un grand nombre de milliers de mètres cubes (1). M. Soulary l'évalue méthodiquement pour une surface de mo hectares

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les vides stagnants des remblais ou des éboulements. Cette dernière suit, en effet, de très près la pression atmosphérique de l'extérieur, tandis que le grisou renfermé dans le massif s'y trouve, comme nous l'avons vu, à une tension

bien supérieure en général, qui peut atteindre un certain nombre d'atmosphères. Vis-à-vis de cette énorme différence

dans une couche de 5 mètres de puissance. Il la trouve égale à 5o. 000 mètres cubes, et ajoute que le chiffre du vide existant dans certaines exploitations peut être beaucoup plus considérable (2). Ces espaces seront encore plus notables dans les .grandes exploitations anglaises, dont le

de pression, un centimètre de mercure, qui marque une perturbation atmosphérique considérable, paraîtra certainement bien peu de chose. Toutefois Gallon, dans son

toit solide se maintient sur les espaces déhouillés dans

beau Cours d'exploitation des mines (1), s'attache à expliquer que cet effet ne doit pas être nul. De plus, la tension des soufflards proprement dits n'est pas toujours aussi élevée, et Stephenson en aurait même, chose bien singulière, observé qui émettaient, sous une certaine pression atmosphérique, du gaz inflammable, et absorbaient au contraire

mine anglaise exploitée par long-wall, ce volume a pu être mesuré directement, par suite de l'inondation et au moyen de l'eau retirée; procédé qui paraît cependant, à priori, bien précaire, à cause de l'irrégularité des venues

l'air ambiant lorsque cette pression venait à augmenter (2). Cependant il est certain que, réduite à ces éléments, l'influence barométrique mériterait peu l'importance qu'on lui attache souvent. M. Chansselle signale des travaux uniquement en traçage, c'est-à-dire dénués des masses de remblais dont il s'agit, qui n'ont, pendant toute

une série d'observations poursuivies en 1864, Manifesté aucune coïncidence entre les baisses barométriques et les dégagements de grisou (5). Mais le véritable intérêt de la question se trouve dans les

masses de gaz déjà dégagé qui imprègnent l'air de la mine, et dont le volume suit, d'après la loi de Mariotte, les variations de la pression. Ce vide des travaux imparfaitement comblés par les remblais ou par le foudroyage du

d'énormes étendues (5). M. Francis Laur va même jusqu'à parler d'un million de mètres cubes de vide (4) . Dans une

d'eau provenant des infiltrations. On a reconnu ainsi qu'il correspondait au sixième de celui du charbon déhouillé (5) ou, dans d'autres cas, au cinquième et même au tiers (6). Par contre, il convient de dire que, dans un très grand nombre de cas, la charge du toit serre les remblais de ma-

nière à y atténuer et même à faire disparaître complètement le volume des vides, ou, dans tous les cas, à, y confiner

les gaz de manière à rendre leur circulation à peu près impossible.

Une opinion qui gagne tous les jours du terrain consiste à admettre que le grisou renfermé au milieu des anciens travaux s'en échappe progressivement sans se renouveler ou qu'il subit une oxydation lente, de telle sorte qu'en y GALLON, tome II, page 4,6.

Annales des mines, 7' série, tome XI, page 244. DELAHArc : Revue industrielle du 20 novembre 1877.

Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 20 série, t. VI, pages 294 et 796. (i) GALLON, tome II, page 417.

(2) Report on the accidents in mines, page 110. (5) Compte rendu mensuel, etc., 1" décembre 1877, page A.

Transactions of the North, etc., tome XVIII, page 159. M. DomnaE (le Grisou, page i8) considère également les vides comme compris entre le cinquième et le tiers de celui du remblai.