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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR

tables. L'auteur se demande, en outre, si la quantité d'oxygène nécessaire à la combustion des pulvérins est suffisante ; d'autant mieux que, pour que la déflagration d'un grain atteigne le grain voisin et l'enflamme, il faut que le nuage soit assez épais. M. Delafond regarde comme non fondée l'opinion que des poussières, après avoir joué un rôle dans une explosion, auraient complètement disparu sans laisser leur trace ordinaire sous la forme de coke accumulé sur les parois. La première impression de la chaleur détermine, en effet, le dégagement de la matière volatile : de là un refroidissement qui retarde l'ignition du carbone et une auréole de gaz combustible qui en éloigne l'oxygène. Il s'en suit un retard pour l'oxydation, qui, avec la durée si courte du phénomène, devra laisser vraisemblablement la combustion incomplète. La conclusion de M. Delafond est que les poussières ne peuvent avoir qu'une influence très effacée comme cause essentielle d'explosion mais qu'elles en aggravent les conséquences par un supplément de gaz explosible et de produits asphyxiants. Il en sera surtout ainsi quand le gaz préexistera dans les travaux, car alors celui-ci, servant de véhicule à l'ignition, le nuage de poussière pourra être plus rare, laisser plus de place à l'oxygène et produire plus complètement ses effets. Le coup sera, en outre, plus violent, car, l'atmosphère de grisou se trouvant toute formée, tandis qu'elle a sans cela besoin de se constituer par la distillation des poussières quand elles existent seules, la vitesse de propagation se trouvera évidemment augmentée. M. Delafond pense, d'ailleurs, que, dans les coups de feu attribués uniquement aux poussières, il a pu

LES EXPLOSIONS DU GRISO U.

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des accidents ont paru suivre toujours une marche décroissante avec l'état d'avancement des travaux, ce qui tendrait

à les faire rapporter beaucoup plus au gaz qu'aux poussières.

M. Pinel fait remarquer que l'intensité des effets doit aussi dépendre du mode d'inflammation. Avec une lampe, l'explosion reste très circonscrite ; pour un coup de mine, elle peut dépasser 55 mètres, comme à Campagnac. Si le

grisou intervient, la déflagration prend une toute autre importance (1).

Moyens préventifs.- Nous nous sommes bornés,

dans cette première partie du présent rapport, à l'étude des propriétés générales, en remettant à la seconde l'examen des moyens préventifs. Mais, pour en finir avec la question des poussières, je citerai de suite les précautions que l'on a indiquées en ce qui les concerne spécialement. Il convient d'abord d'éviter pour les coups de mine des charges. trop fortes et des directions propres à soulever les masses de poussière qui gisent sur le sol. Il faut aussi pratiquer le balayage et l'arrosage des gale-. ries, particulièrement de celles où la circulation est la plus active. Cet arrosage a été organisé à Blanzy, Jabin, Saint-

Eloy, etc. Le personnel souterrain y répugne parfois, à cause de la malpropreté qu'il entraîne. On a proposé l'emploi de la lance d'eau pour nettoyer les parois et les sages, plus difficiles à maintenir humides que la sole ellemême. De petites pompes à incendie, roulant sur les rails, rendent ce service facile. On a indiqué également une sorte

y avoir souvent du grisou resté inaperçu. Il fait encore

de pulvérisateur pour abattre les poussières de l'atmosphère quand elle en est très chargée. M. Séré a proposé

remarquer que le gaz se dégage surtout au commencement

des jets de vapeur, ce qui est complètement contre-indiqué,

de l'exploitation d'un quartier, tandis que les poussiers deviennent abondants principalement vers la fin. Or, dans les bassins de Saône-et-Loire, le nombre et l'importance

G) Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2' série, tome IV. page 225.