Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
ditions essentielles de l'aérage d'une mine dans la valeur
numérique du quotient de la dépression par le carré du débit, fraction à laquelle il a donné le nom de tempérament mécanique. Il a présenté aux expositions universelles de
Vienne et de Paris (1878) un appareil nommé par lui contrôleur d'aérage, qui fournit à chaque instant la valeur des deux termes de l'expression
h
Le Manomètre fait con-
naître la dépression h et d'autre part un liquide tournant avec une vitesse proportionnelle à celle w du ventilateur se creuse en parabole dont le paramètre varie en raison de (0' et par suite du carré Q du volume d'air injecté. M. Murgue, ingénieur de la compagnie de Bességes, associe
les deux éléments précédents d'une manière différente et extrêmement claire. Il compare tout l'ensemble des résistances d'une mine à un type uniforme, le plus simple de tous l'orifice en mince paroi. Il caractérise donc une mine quelconque par l'orifice à travers lequel la même dépression déterminerait le passage de la même masse d'air dans le même temps. Ce chiffre, que la théorie déduit très simplement des deux éléments en question, permet ainsi de classer sur une seule liste toutes les mines sous le rapport de la facilité ou de la résistance relatives qu'elles présentent à la ventilation. L'auteur de cette ingénieuse conception présente un tableau très intéressant (i) de quatre-vingt-quatorze mines pour lesquelles il a pu calculer l'orifice équivalent. Le mi:
nimum pour l'ensemble de cette liste est orn2,166o au charbonnage du Grand-Hornu en Belgique (1844). Le maximum, 4-2,5000, se rapporte à la mine de Hetton en Angleterre
(1865). En ce qui concerne en particulier la France,
lés
exemples que M. Murgue a eus à sa disposition sont encore
(i) Bulletin de la Société de l'industrie minérale, u' série, tome Il, page 445; tome 1V, page 752 ; et tome IX, page 95.
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peu nombreux. Le minimum est de on,545o à Sainte-Ma-
rie d'Azincourt (28 janvier 1856) et le maximum on,1270 à Créai de la compagnie de Bességes (26 mars 1876). La moyenne générale pour l'ensemble diffère peu de i mètre carré. Cette circonstance a suggéré à M. I'vlurgue une classification très rationnelle. Il distingue les mines en étroites ou larges, suivant que l'orifice équivalent est inférieur ou
supérieur à i mètre carré. Il appelle de même mines moyennes celles dont l'orifice s'écarte peu de cette valeur, par exemple, entre 0m2,80 et 1n",2o. Les mines belges sont étroites ; ce qui tient en partie au peu de puissance que présentent en général les couches de cette région , et aussi à une certaine insuffisance des retours d'air. Leur moyenne est de o,8000. Il se manifeste, sous ce rapport, une grande- amélioration, car elle était de om2,5162 vers 1845. Les mines anglaises sont, au contraire, très larges, leur moyenne atteignant ,8000. On ne peut encore formuler de résultats généraux pour la France. Il est probable que, les conditions des bassins du Nord se rapprochant de celles de la Belgique, ces mines doivent être en général étroites, malgré les soins pris pour
leur aérage, tandis que celles du Centre et du Midi sont plus larges. L'aménagement des travaux peut beaucoup dans cette question. La mine de Créai, par exemple, avait pour orifice équivalent dans son ancien état orn',629o. Une
première rectification a porté ce chiffre à o,919o, et depuis de nouvelles améliorations l'ont amené à lm',I270.
Appareils de mesure. - La mesure expérimentale de la quantité d'air qui circule dans une mine s'obtient aisément en appréciant à la fois la section, la dépression et la vitesse. Pour connaître cette dernière, on se contente parfois de mesurer la rapidité avec laquelle on est obligé de marcher dans le sens du courant pour que la flamme de la lampe se tienne droite. On peut également chaîner