Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉ VENIR
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lation générale dans la galerie. La succion, qui est en rai2
son de l/g, comme dans l'expérience de Venturi, accusera
donc les variations de la hauteur 2g due à la vitesse de pourra servir à l'aérage. D'après cela, cette colonne apprécier les oscillations de ce dernier élément. On exagère encore la valeur que prend V, pour une même vitesse de la ventilation, au moyen d'un artifice dû à M. Bourdon, et qui a 'été aussi employé dans d'autres circonstances par M. Kcerting. Il consiste dans la superposition de plusieurs ajutages, de telle sorte que chacun d'eux fonctionnant dans
la dépression produite par le précédent, les effets se trouvent amplifiés. Il est clair, d'après ce qui précède, que la comparaison des deux manomètres A et B renseignera tout à la fois sur la cause et l'effet, en ce qui concerne le mouvement de l'air dans la mine. Si les résistances viennent à diminuer, la vitesse y augmente, ainsi par suite que b11, tandis que aa ne change pas ou ne diminue que fort peu, la pression motrice
ayant seulement besoin d'une valeur un peu plus
faible
pour forcer l'aérage à travers une mine devenue plus large. L'inverse aura lieu si celle-ci devient plus étroite. D'autre part, si on surmène le ventilateur, aa' augmentera, tandis que be variera peu, dans les premiers moments du moins. L'inverse aura lieu si on vient à ralentir la machine. L'observation des oscillations des deux colonnes liquides, qu'on a eu soin de placer l'une à côté de l'autre sur une même planchette, donne ainsi d'un seul coup d'il les indications en vue desquelles cet appareil a été établi. § VIII.
AÉRAGE NATUREL.
Influences spontanées. Nous avons maintenant à indiquer les moyens de réaliser le programme qui vient
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d'être tracé pour la ventilation, et pour cela à envisager deux ordres distincts de question : en premier lieu l'agent de mise en mouvement de l'air, et ultérieurement la disposition des travaux qui assurera au courant le mode voulu de circulation.
Le premier système de ventilation qui se présente, est ce qu'on appelle l'aérage naturel, dans lequel n'intervient aucun moteur artificiel, mais seulement l'influence des circonstances atmosphériques. Il présente évidemment sur tous les autres l'avantage de l'économie ; niais nous avons déjà eu occasion de dire que cette considération, malgré
son importance très réelle, doit s'effacer en pareille matière devant celle de la sécurité. C'est donc à ce point de vue surtout qu'il nous faut envisager la question. Ce système se réduit à utiliser les différences de niveau que présentent les divers orifices au jour pour obtenir un défaut d'équilibre entre les colonnes d'air qui se correspondent de l'un à l'autre de ces niveaux dans l'atmosphère extérieure et à l'intérieur de la mine. Les températures seront en effet en général différentes, et par suite aussi les densités. Du reste cette température ne change pas instantanément au moment de l'entrée de l'air dans les travaux, mais seulement d'une manière progressive. Il y a donc lieu d'ajouter à l'effet des colonnes dont il vient d'être question, situées entre les niveaux des deux orifices de la mine, une
certaine influence de la part de celles qui s'étendent audessous de l'orifice inférieur jusqu'au point le plus profond des travaux.
Il est toutefois essentiel de remarquer que la température extérieure varie dans de larges proportions, notamment de l'été à l'hiver, tandis que celle de la mine reste enfermée entre des limites plus étroites. Il y aura donc interversion des rôles d'une saison à l'autre entre la colonne lourde et la colonne légère,et par suite renversement du courant. Bien n'empêche même que ce phénomène se