Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
Page : Image 146
Révision de 12 janv. 2015 03:10:13, edited by Anonymes
(..j 0
ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
trompes, la vis hydropnetimatique et le système Blanchet: les ventilateurs Bell, Bourdon, ,Brunton, Cadiat, de la 'Colonge, Combes, Cooke, De Coster, Duvergier, Fabry, Favet, Galet, Guérin, Guibal, liarze , Kraft, Lambert, .Lemielle, Lesoinne, Letoret, Lloyd, Mahaut, Motte, Nixon, Pasquet, Perrigault, Pen geot, Rammel, Revollier, Rittinger, .Roots, Schiele, Staib, Struve, Waddle, etc.; les uns à vapeur, les autres à bras; les uns à volume constant, les autres à fun centrifuge; un grand nombre aujourd'hui oubliés. Leur description et leur théorie ne sauraient trouver place ici (1). Mais si je ne puis entrer dans de tels détails, il est nécessaire ,du moins d'indiquer les généralités qui concernent ces appareils et qui se trouvent en rapport immédiat avec la question de l'élimination .du grisou. Que le ventilateur soit aspirant ou foulant, ou, suivant l'expression des Anglais, positif ou négatif, on l'installe au débouché d'un puits ou d'une galerie, que l'on ferme de manière que la communication de l'intérieur avec l'extérieur ne puisse avoir lieu qu'à travers le mécanisme. Il sera mieux cependant de l'établir de préférence à côté de l'orifice, n'extrémité d'une petite dérivation, afin que la via, lence d'un coup de feu s'exerçant surtout dans le sens direct, enlève la fermeture, .que l'on aura faite légère, et épargne autant que possible la machine. On emploie aussi des fermetures mobiles : d'abord l'appareil Briard, lorsque le puits du ventilateur doit en même temps servir à l'extraction ; en second lieu, la fermeture hydraulique. L'avantage de cette dernière sur la cloison fixe consiste en ce que le moindre coup de grisou l'enlèvera sans produire une dislocation générale des appareils. On a poussé (I) on ne saurait, sous ce rapport, accorder trop d'attention l'excellente étude que vient de publier M. Murgue (Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2.° série, tome IX) qui forme la troisième partie de son Essai sur les machines d'aérage, dont les deux premières ont été remarquées È juste titre.
à
2p
cette mobilité, clans le système Devanx, jusqu'à ce point que
la cloche, équilibrée par un poids, n'est maintenue sur son siège que par la dépression (en supposant l'aspiration dans le puits). Si le ventilateur s'arrête, cette dépression venant à: disparaître, la cloche s'enlève, débouche le puits et permet à l'air de continuer son mouvement en raison de la vitesse acquise. Parfois la clôture est formée simplement de deux volets à charnière. Au puits Jabin, ils ont été ouverts par l'explosion et sont retombés en place sans que le ventila-
teur ait été arrêté. A l'aide de ces fermetures on réussit parfois à maintenir dans la mine, pendant un temps plus ou moins long, une ventilation qui persiste par le seul fai t qu'elle a commencé et en raison des changements de tem-
pérature que subit le courant en passant de l'extérieur dans les travaux. Cependant cet artifice serait sans valeur avec un appareil Galbai, qui n'interrompt pas géométriquement la communication de l'intérieur avec l'extérieur, comme les ventilateurs disséquants.
En ce qui concerne cette persistance du courant, je dois dire toutefois que l'accord n'est pas établi dans les opinions. Certains auteurs Anglais admettent que l'influence du ventilateur se fait encore sentir six heures après son arrêt (1). A Cessons (Gard) ,
on a observé une durée de deux ou trois
heures. M. Illurgue, au contraire, et M. Aguillon, si compé-
tents dans ces matières, pensent avec raison que l'action directe doit cesser de suite (2). Le calcul montre à cet égard que l'arrêt, théoriquement asymptotique, c'est-à-dire. exigeant un temps infini pour être complet, tombe prati-, quement à des vitesses inappréciables au bout d'une minute (3). Seulement, il est possible que dans ce moment Proceedings of the South. T'Yaks Inetitute of Engineers, 186667, tome V.
Compte rendu mensuel, etc., novembre 1875, page 19.
Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2' série, tome VII, page 735.