Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
de cette dernière est ordinairement aéré par diffusion en raison de son peu de longueur. Mais si les conditions sont difficiles, on peut y pratiquer un galandage, que l'on reporte de travée en travée, en le démontant en arrière dela dernière recoupe pour le prolonger en avant. Ce procédé a été employé notamment dans un montage difficile exécuté sans aucun accident par M. Chansselle au milieu du grisou à Firminy, en 1864, sur une longueur de 365 mètres et avec une pente de 11 degrés. On maintenait entre les recoupes une distance de 20 à 25 mètres, qui s'est encore souvent trouvée insuffisante. Le galandage mobile était construit en briques, lesquelles peuvent resservir indéfini-
ment, ce qu'on n'obtiendrait pas avec des planches (1). Ce système est souvent employé dans le Gard. Il est également appliqué à Orlau (Silésie). Les galeries jumelles y sont à 2o mètres l'une de l'autre et les recoupes se succèdent à 15 ou 20 mètres de distance. On le rencontre aussi en Westphalie ; mais alors les chemins d'air d'une galerie à l'autre sont parfois formés de simples coups de sonde, ce qui permet de les multiplier davantage de manière à suivre de plus près l'avancement, mais ce qui, évidemment, crée en même temps des résistances inadmissibles (2). On emploie aussi à Ronchamp pour les puits, ce même principe de deux percements jumeaux reliés par des traverses et se prêtant un mutuel appui pour leur aérage pendant le fonçage. Si deux courants viennent à la rencontre l'un de l'autre
dans une galerie pour entrer ensemble dans un branche-
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cloison barrant la première galerie suivant l'axe du branchement et s'engageant dans ce dernier. On a soin de raccorder les angles vifs par des pans coupés à 45°. De cette manière, les deux courants s'infléchissent sans choc et s'engagent côte à côte dans le branchement où, loin de se nuire mutuellement, chacun d'eux tend plutôt à attirer l'autre par une sorte de succion.
15. - Disposition des travaux. -Tels sont les moyens matériels dont on dispose pour assujettir le courant à parcourir le circuit que l'on aura jugé le plus convenable. Mais il reste maintenant à indiquer comment le plan général des travaux devra être entendu, autant que possible, pour créer des conditions favorables à leur assainissement, en évitant tout ce qui peut lui être contraire. Ici la question s'élargit au point de devenir presque inabordable, car il ne s'agirait, pour ainsi dire, de rien moins que de la discussion de toutes les méthodes d'exploitation qui sont en usage. Je me contenterai de dégager, du moins, quelques règles générales (1).
En ce qui concerne l'extérieur, et sans vouloir étendre à toutes les mines grisouteuses la gêne qui pourrait naître de cette prescription, il sera bon, pour celles que l'on peut croire sujettes aux dégagements instantanés dont nous avons parlé (p. 217) d'éloigner de l'orifice du puits tous les feux nus, sans quoi le grisou sortant au jour pourrait venir s'y enflammer, comme on en a eu déjà plusieurs exemples.
ment perpendiculaire, on risque que le plus fort ne vienne à refouler l'autre. Il convient alors de disposer un bout de
Quant aux communications avec l'intérieur, on doit regarder comme très désirable que toute exploitation, au moins quand elle est parvenue à son état normal, présente
(i) CHANSSELLE : Bulletin de la Société de l'industrie minérale 2° série, tome III, page 449.
(1) On trouve d'excellents exemples accompagnés de figures dans le second volume du Traité d'exploitation des mines de
(n) Zeitscluift fir dus Berg, Witten und Salinenwesen,
tome XX.
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houille, de M. DEMANET, pages 117 et suivantes.