Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
cônes et sort par l'autre, en augmentant de vitesse dans l'étranglement et exerçant par là une succion qui aspire la fumée. Dans le cas actuel, le double cône serait placé dans
le sens de la galerie, et le corps du tuyau monterait verticalement jusqu'au sommet de la cloche. Mais l'expérience seule pourrait prononcer à cet égard, en raison de la grande différence de vitesse que présentent ces deux applications:
Le courant ne doit pas, en effet, dépasser dans les mines -1-,6o, tandis que les brises légères dans l'atmosphère sont déjà de plusieurs mètres par seconde. Les ouvrages en remonte, étant analogues aux cloches, doivent être proscrits autant que possible. Si une impérieuse nécessité oblige à pratiquer une remontée en culde-sac, il faut la conduire avec un surcroît de précautions, une discipline sévère, et en la divisant par une gaine d'aérage conduite jusqu'à l'avancement, ou au besoin en employant les percements jumeaux dont il a été question (page
3s5).
Ces vues ont été cependant battues en brèche par M. Favet. Des expériences ont été faites à Montrambert par
une Commission spéciale (1), pour contrôler les idées émises par cet ingénieur, et particulièrement pour établir la comparaison des ventilateurs aspirants ou foulants dans les chantiers en remonte ou en descente. On s'est préoccupé
d'apprécier la manière dont ces appareils réussissent à débarrasser les ouvrages, soit du grisou, soit des fumées de la poudre. La question n'est du reste pas la même, car le grisou est plus léger que l'air et la fumée plus lourde après son refroidissement. Les conclusions du rapport sont les suivantes (2) « La descente avec aspiration paraît de:
(i) MM.
LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
voir être absolument écartée, la remonte avec refoulement est nettement inférieure à la descente avec refoulement. On ne peut donc mettre en balance que cette dernière et la remonte avec aspiration. Celle-ci présente plus de sécurité
dans presque toute son étendue, mais elle renferme un point dangereux dans le haut du front de taille. Avec la descente, il y a possibilité d'explosion dans un plus grand nombre de points, mais nulle part il n'y a une grande accumulation de gaz, et le front de taille, en particulier, présente plus de sécurité. Si un quartier tracé d'après une méthode- quelconque admet un point maximum en cul-de-sac, il convient de le dégager pour la période de dépilage par un chemin d'air partant de ce point et menant à un étage supérieur ou au jour. Il est à peine besoin d'en citer des exemples. Je mentionnerai cependant ce qui a été fait dans ces conditions par M. Boss à Springwell (1). De même un fonçage de puits sous stot, au milieu d'une masse imprégnée de grisou, devra être surmonté d'un trou de sonde pour l'évacuation ascensionnelle de l'air, au lieu de rabattre ce dernier dans un goyau après qu'il a passé au sommet de l'ouvrage.
On doit prendre des précautions semblables pour les planchers établis dans les puits. Des accidents ont été dus à cette cause à Campagnac, à Auchy-au-bois (2), au puits saint-Charles de Charleroi en 1859, au puits sainte-Marie de Seraing en 186o, à la mine Conception de Charleroi en 1861 (5) , au puits Neyron, d'après M. Grand-Eury, à la Grandcombe le 25 juillet 1851, à Ronchamp le 15 juin 1862, suivant M. Murgue. Ces planchers devront être à claire-voie sont en bois, et percés de trous s'ils sont en fer.
Tourrmire, Gonthier, Baroulier, Grille, Desjoyeaux, Vi-
caire, rapporteur (Bulletin de la Société de l'industrie minérale, se série, tome IV, page 1). (2) Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2' série, t. IV, page 23.
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(I) Transactions of the North, etc., tome VII, page 69. Annales des mines, 7` série, tome VI, page RENIER-111AL LIERBE : Du Grisou, )862.