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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR

protectrice. En même temps, on les débarrasse ainsi des poussières qui obstruent les vides et de l'huile qui pourrait s'enflammer. MM. Parent et Dernoncourt ont introduit ce procédé à Anzin, d'où il s'est répandu dans les autres exploitations. M. Boussingault a imaginé une méthode de contrôle qui

doit être signalée à l'attention (1). Elle consiste à placer la lampe allumée au milieu d'un cylindre plein de vapeur de pétrole. Si, par un vice quelconque, elle est capable de déterminer une explosion, celle-ci aura lieu de suite, dans des conditions prévues et peu dangereuses, au lieu de provoquer une catastrophe souterraine. Jamais une lampe ne doit rester dans le chantier, même lorsque les hommes ne le quittent que momentanément. Le grisou pourrait en effet l'envahir en leur absence, faire rougir le tamis et déterminer l'explosion sous l'influence d'un courant d'air. La lampe forme d'elle-même, par son

absence de la lampisterie, le signe matériel de la présence de l'ouvrier dans le fond. Chaque homme a la sienne dont il est responsable. Elle porte un numéro spécial et se place dans la case correspondante. M. Lévy, directeur des houillères de Sarre-et-Moselle, a fait con-

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les réparations. Celles-ci sont en temps ordinaire accrochées à leur place sur un tableau spécial ; mais quand un ouvrier

se trouve sans lampe, on lui en remet une de la seconde série en accrochant à son numéro la liche alphabétique.:et reportant sa fiche numérotée au crochet alphabétique. De cette manière, les fiches du tableau normal indiquent avec certitude la présence des hommes dans le fond, tandis que le système de la simple absence de la lampe exige, en raison

de la possibilité d'une réparation, des vérifications ultérieures, qui prennent du temps et sont sujettes à erreur clans le trouble d'un accident. Le maître mineur doit faire, en ce qui concerne les lampes de sûreté, l'éducation des nouvelles recrues. Il leur signale

les inconvénients de la vitesse, lesquels seront d'autant plus redoutables que la flamme sera plus dilatée par la présence du grisou. Il faut tenir les feux bas dans les chantiers, porter la lampe à la longueur du bras en marchant,

et sans l'agiter, l'accrocher assez solidement aux parois pour qu'elle ne puisse tomber, baisser la mèche dès que la flamme marque, la noyer dans l'huile si elle tend à remplir le tamis, ou l'éteindre avec de l'eau, ou enfin en l'étouffant

sous les vêtements en la privant d'air. Mais sous aucun

naître une organisation très attentive de lampisterie au point de vue du contrôle de la présence des ouvriers. Chaque lampe porte un numéro d'ordre à la fois sur le réservoir et sur une des pièces de la cheminée. Le même numéro est frappé sur une fiche métallique et figure en outre sur un tableau fixé au mur et portant des crochets

prétexte on ne doit souffler pour l'éteindre, comme un instinct mal inspiré pourrait porter à le faire. Les hommes se retirent à tâtons avec calme et en bon ordre (1). Si la teneur en grisou est telle qu'elle provoque une gêne de la respiration, ils se courberont, ils chercheront au besoin jusqu'à terre les couches les plus pures.

de suspension. A chaque ouvrier est affecté un de ces numéros dont on tient avec le plus grand soin un registre spécial. Indépendamment de ces lampes et fiches d'ouvriers, il en existe une série impersonnelle non plus numérotée mais alphabétique destinée à remplacer les premières pendant

(1) On a proposé une lampe renfermant des fils de platine qui, une fois rougis par la flamme, continueraient, dit-on, après son extinction, à provoquer une combustion lente du grisou, accom-

(1) Journal officiel du 26 février ,876, page '408.

Fi

LES EXPLOSIONS DU GRISOU.

pagnée d'une certaine lueur.