Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)

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qu'il appelle grisoumètres (1). Ils sont de deux sortes, l'un fragile et délicat pour les opérations de laboratoire, l'autre portatif pour exécuter sur place des essais multipliés, jusqu'à vingt ou trente au besoin pour une tournée de mine. M. Coquillion se fonde sur un principe qui lui est propre, et lui fournit une analyse eudiométrique sans explosion. Il a reconnu qu'un .fil c-le palladium porté à la température blanche (le rouge ne suffit pas), dans un milieu qui renferme de l'hydrogène carboné avec un excès d'oxygène, provoque la condensation, et comme conséquence, la combinaison de ces gaz, accompagnée, comme nous le savons, de la disparition d'un volume double de celui du grisou. Cette diminution de volume est appréciée à l'aide d'une graduation dont la lecture fournit de suite la proportion de

gaz. M. Berthelot a émis la crainte que le palladium ne vienne à se désagréger par l'usage, en altérant la netteté de son action sans qu'on en soit même informé, ce qui jetterait un doute sur la valeur des indications. Mais M. Le CM-

telier a reconnu que le platine donne des effets encore meilleurs, et M. Coquillion, se rendant à la justesse de cette observation, substitue maintenant ce métal au palladium. Quant au moyen de porter le fil à la température (1)

LES EXPLOSIONS DU GRISOU.

ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR

Bulletin de la Société de l'industrie minérale,

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série, t. VI,

page 451. Comptes rendus de l'Académie des sciences, tome LXXXIV, page 458, et tome LXXXVII, page 195.

Compte rendu mensuel, etc., septembre 1876, page 55. Ibidem, janvier 1877, page 24. Ibidem, décembre 1877, page 5. Ibidem, janvier 1878, page 4. Ibidem, février 1878, page 5. Ibidem, mars 1879, page 75. Rapport de M. Goulon sur le grisoumètre. Rouen, chez Le cerf, 1877. La Nature. Gaston TISSANDIER, 1877, page 357.

Rapport de M. Leblanc (Bulletin de la Société d'encouragement, 3' série, tome VII, page Soi).

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blanche, M. Coquillion le trouvait dans la pile Planté, sorte

d'accumulateur électrique, qui donne dans les instants voulus toute l'intensité désirable, en employant les intervalles de temps à réparer ses pertes. Mais cet organe a été

récemment remplacé, dans le grisoumètre portatif de mines, par une pile de grand modèle construite par M. Trouvé. Elle est en état de maintenir le fil incandescent

pendant quatre à huit minutes, tandis qu'un quart de minute suffit pour une opération.

D'après M. Thenard, le grisoumètreportatif de mines ne donne pas des résultats d'une précision absolue. On doit plutôt le considérer comme un indicateur que comme un mesureur. Sous ce rapport, il réussit encore à déceler la présence du grisou dans des mélanges qui n'en renferment pas plus d'un demi pour cent. M. Fougue, dans la mission qu'il a accomplie à Anzin pour la Commission, a eu au contraire à se louer de cet appareil et lui attribuait une précision

d'un quart pour cent. Les erreurs dues à la présence de l'acide carbonique et aux variations de température lui ont paru négligeables. La Commission a confié à MM. Mallard et Le Châtelier le soin de préparer par des expériences spéciales ses conclusions à cet égard. Le rapport de ce dernier ( i) conclut à une sérieuse prise en considération de l'appareil de laboratoire, qui se recommande comme une

très utile création, mais il regarde comme insuffisant le grisoumètre portatif. Nous croyons savoir, du reste, que I. Coquillion lui-même fait une très grande différence entre ses deux appareils. Le rapport de M. Le Châtelier forme une savante et excellente monographie du grisoumètre qui mérite d'être consultée dans son entier; mais il me serait impossible d'entrer ici dans plus de développements à ce sujet. (1)

Pièces annexées aux procès-verbaux, page 92.