Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR
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1877, dans un mémoire présenté à la Société de l'industrie minérale, et depuis lors à la Commission du grisou. M. Mathet, ingénieur en chef de la compagnie de Blanzy, a
soumis cette proposition au contrôle de l'observation, dans des expériences nombreuses et très soignées (1). La porte est ouverte en temps ordinaire, pour que le courant d'air puisse passer sans éprouver la grande résistance qu'elle lui opposerait. On estime, en effet, qu'elle réduit le débit de 4o p. 100. L'explosion la ferme par le déplacement de la colonne d'air, qui est mise en mouvement par l'expansion gazeuse et précède la flamme. Les portes, n'opposant pas une résistance absolue et étanche, supporteront un moindre effort que celles de M. Verpilleux, ce qui leur donne plus de chances de conservation ; c'est en cela que réside leur avantage. Les deux ou trois toiles métalliques superposées semblent arrêter efficacement l'incandescence, car des capsules pleines de poudre ou de coton, placées de l'autre côté, n'ont pas été enflammées dans des expériences faites sur 800 mètres cubes de mélange explosif. Quoique les résultats ainsi obtenus par M. Mathet soient encore assez incomplets, ilsl'ont néanmoins encouragé à les poursuivre et à perfectionner mars ce nouvel engin. La Commission, dans sa séance du 17 sidans lequel elle se contente de 1880, a émis un avis
gnaler les portes à treillis sans croire cependant devoir leur attribuer une sécurité absolue. On peut craindre notamment, avec M. Chansselle, que dans les mines poudreusa ses les poussières, en se collant sur la toile, lui enlèvent
perméabilité et l'exposent ainsi à être crevée, puisqu'elle présentera alors une étanchéité analogue à celle des portes Verpilleux et une résistance incomparablement moindre,
M. Clermont ne paraît pas non plus leur accorder une
(
) MATHET : Étude sur le grisou, lithographié, 1878, page 106. Vil,
B,./lletin de la Société de l'industrie minérale, 2' série, tome 187. 7-, page page ii. Comptes rendus mensuels, septembre 1373,
LES EXPLOSIONS DU GRISOU.
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confiance sans réserve. Il leur préfère un système de portes du type Verpilleux perfectionné par lui. Sa pensée est de laisser passer la bouffée irrésistible qui précède le feu, sim-
plement déplacée comme avant-garde par la masse embrasée, et de faire plaquer la porte seulement au moment Où va arriver la flamme, afin d'en intercepter alors la propagation. A cet effet, il dispose à une distance suffisante de
la porte une capsule qui saute dès l'arrivée du feu et déclanche un ressort pour pousser une longue tringle. Celle-ci supprime l'appui qui retient appliquée contre le plafond la
porte disposée sur une charnière horizontale. Cette porte tombe dès lors dans la position verticale. Cependant la capsule et les diverses charnières risqueront fort de ne pas se trouver en bon état de fonctionnement au moment critique. 105. 11 faut encore noter parmi les précautions qu'il peut être utile de prendre pour diminuer les conséquences fatales d'une explosion, l'établissement d'échelles dans les puits, lors même que le service des hommes par les cages
guidées à parachute est complètement réglementaire. On offrira ainsi un moyen de sortie aux malheureux qui auraient
échappé à toutes les chances de destruction, et en même temps on pourra porter des secours par cette voie, si toutes les autres venaient à manquer pour les premiers moments. Les échelles verticales, si pénibles à la vérité pour le service normal, risqueront moins d'être emportées par l'explosion que celles que l'on établit ordinairement, et avec raison, dans une position inclinée.
On doit recommander également de déposer d'avance près du pied des puits tout ce qui peut être dans un pareil smtaonmeeeisit nécessaire et difficile à descendre; par exemple des
pharmacies portatives combinées en vue de ces circonOn a conseillé aussi de désigner à l'avance les places de refuge jugées les plus avantageuses ; sorte de rendez-vous