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CRISTAUX ÉPICÈNES DE CUIVRE MÉTALLIQUE

de ces cristaux s'unissent en formant des petites masses sphériques. En général, les angles rentrants sur les côtés sont d'autant plus rentrants que leur métamorphose se trouve plus avancée : de sorte que les bases de certains cristaux, presque entièrement transformés en cuivre, forment souvent des belles étoiles métalliques rouges, à six rayons, bien symétriques, aux angles très rentrants, et à surfaces planes, luisantes, fig. 6, Pl. XII. Les cristaux d'aragonite pure, ne contenant pas de traces de cuivre, sont, à l'extérieur, rouge-brunâtres ou bruns, teints par l'argile qui y adhère et leur sert de gangue : ils sont opaques, ou à peine translucides sur les bords, entièrement dépourvus d'éclat. Leur cassure est plane, compacte, esquilleuse, d'un blanc grisâtre, rarement homogène, d'un éclat faible. En coupant ces cristaux par le centre, on remarque souvent qu'une matière ocreuse, poreuse, présentant quelquefois des particules lamellaires, pénètre par le centre des bases, et par les faces latérales, aux centres des cristaux, fig. 5. Au chalumeau quelques petits fragments décrépitent, d'autres ne font que devenir noirs : on obtient toujours la réaction du manganèse. La partie la plus pure, grisâtre, compacte, de l'aragonite se trouve composée de 85,6 Carbonate de chaux ..... de manganèse. Partie insoluble Id.

11,2

3,0

Cette même aragonite, prise d'un cristal à la surface duquel apparaissaient quelques particules de cuivre métallique, m'a donné à l'analyse Carbonate de chaux de manganèse Id. Sulfate de chaux Partie insoluble

PROVENANT DES MINES DE CUIVRE DE CORO-COR0

cassure cristalline, luisante; il perd promptement son éclat et la surface des cristaux se couvre facilement de matières terreuses vertes, Quand on coupe un cristal qui commence

à peine à se métamorphoser, par un plan vertical passant par le centre et les angles rentrants, on observe souvent que le cuivre ne pénètre pas indifféremment de tous côtés dans l'intérieur du cristal, mais de préférence par les cen-

tres des faces latérales et par les parties centrales des bases, on dirait par des fissures qui peut-être gardent quelques rapports avec les plans de jonction des jumeaux qui concourent à former le cristal hémitropique de l'aragonite, (fig. 7).

Quant à la masse argileuse, dans laquelle se trouvent engagés tous ces cristaux d'aragonite, soit purs, soit métamorphosés en cuivre, cette masse est toujours brune, parfois rougeâtre, pl'us ou moins durcie, compacte, se cassant facilement. La cassure est plane ou conchoïde. Si l'on place un morceau de cette argile durcie sur le fond d'une tasse de porcelaine couverte d'une légère nappe d'eau, on voit bientôt l'eau monter par toute la masse d'argile, et dès qu'elle arrive au sommet du morceau, toute la masse se désagrège spontanément et se délite. Cette argile, bien desséchée à environ too° C., ne perd au rouge clair que 6,35 p. 100 de son poids en eau de combinaison ; délitée dans beaucoup d'eau, elle ne laisse point de résidu sablonneux.

Je trouve pour la composition de cette argile

5,71

Silice. Alumine Oxyde de fer (Fe'03) Chaux Magnésie Eau de combinaison

/1,00

Eau hygrométrique

80,41 10,71

Le cuivre des cristaux épigènes est parfaitement pur, à

(BOLIVIE). 553

59,06 s 22,00

9,00 1,5o 0,70 6,35

Traces de sous-sulfate de cuivre et de chlorure de sodium

98,6i

variable