Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
DANS UNE FORGE A WALSALL (ANGLETERRE).
a commencé, montre que la couture a été grandement endommagée par le jet de flamme du four sur le bord d'une lèvre de joint qui lui faisait face, et qu'il s'y est produit des fuites abondantes attestées par la corrosion
quête du coroner ; d'autres rapports ont été produits ; on a fait ressortir l'affaiblissement de l'enveloppe résultant des quatre ouvertures pratiquées à la même hauteur pour l'insertion des quatre branches; on a discuté la marche de la déchirure et longuement exposé de nombreux détails tous les renseignements s'accordent à démontrer que cette chaudière était depuis longtemps dans un état dangereux ; on la réparait à mésure ; mais on peut dire que les répations arrivaient toujours trop tard, quand elles auraient dû au contraire prévenir les affaiblissements ; enfin la chaudière était visitée d'une manière insuffisante, puisque les corrosions et les profonds sillons, qui existaient auprès des joints non étanches, n'ont pas été aperçus. La conclusion du jury a été que l'accident provenait de négligence et mauvaise direction de l'appareil, mais sans attribuer de faute à personne en particulier, de sorte que l'instruction s'est terminée par un verdict de mort acci-
des tôles auprès du joint. Plusieurs pièces rapportées sur la calotte hémisphérique montrent que d'autres corrosions s'étaient déjà produites. Des incrustations sur le corps des rivets dans la déchirure indiquent une -fuite considérable avant l'explosion. Le joint a été fortement maté en dehors et en dedans ; ces réparations répétées rendaient ce joint
peu sûr, elles paraissent avoir eu pour but d'arrêter la fuite, sans tenir compte de l'effort occasionné à la couture
ni de l'altération de la tôle par un matage aussi prononcé. A la fin, le joint devint trop faible pour supporter la pression de la vapeur, qui pouvait être de 3 kilog., auxquels il faut ajouter 0k,400 pour la pression de 4 mètres de hauteur d'eau. La cause immédiate de l'explosion semble donc être l'affaiblissement de la couture par des raccommodages peu judicieux ; mais d'autres circonstances y ont contribué : le mauvais état de la chaudière a été aggravé parce qu'il est arrivé que les recouvrements des tôles faisaient face au four le plus chaud, tandis que l'alimentation à basse température était introduite dans le voisinage immédiat de ce point. L'altération de la structure de la chaudière par la multiplication des pièces et les nombreuses coutures des tôles de la partie cylindrique détruisant l'interruption des joints n'ont pas rendu à l'appareil sa résistance primitive ; de plus, les pièces rapportées ne paraissent pas de qualité convenable pour l'enveloppe d'une chaudière aussi importante: enfin, lors du chauffage le plus intense, comme cela s'est présenté au moment de l'explosion, la pression était certainement plus élevée que celle qui a été admise par ceux chargés de la conduite. Ces détails sont extraits du rapport de M. Marten à l'en
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den telle.
Les chaudières étaient depuis peu assurées à la cornpagnia d'assurance des chaudières (Boiter lnsurance and steam Power company). Elles avaient été soumises pendant deux ou trois ans à l'inspection préalable de la compagnie ; la réalisation de l'assurance avait été retardée par l'attente de diverses modifications demandées par la compagnie enfin le contrat avait été conclu. Mais alors on constate un certain relâchement dans les actes des deux parties ; la compagnie d'assurance ne signifie pas aux maîtres de forges toutes les irrégularités constatées par ses inspecteurs et que ceux-ci ont fait reconnaître aux agents inférieurs de l'usine. De leur côté, les inspecteurs n'exigent pas que les chaudières soient mises à nu pour effectuer leurs visites complètes; il en résulte que ces visites ne sont pas ce qu'elles devraient être ; comme le dit un des inspecteurs, elles sont complètes autant qu'elles ont pu l'être, puisque l'on n'arrêtait pas le chauffage. Ainsi il a été fait