Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
DANS UNE FABRIQUE DE COTONNADES A ROANNE (LOIRE), 551
Construites par M. Colombet, fabricant à Rive-de-Gier (Loire), elles sont timbrées à 7 kilog. La chaudière A aété éprouvée, neuve, le 29 juillet 1876 et mise en activité en janvier 1877 ; la chaudière B a été éprouvée, neuve aussi, le 24 mai 1877 et mise en service peu de temps après. C'est la chaudière A qui a fait explosion. Le corps principal de ce générateur était formé de quatre viroles, constituées chacune par deux tôles faisant moitié du cylindre. Le corps intérieur était, comme le principal, composé de quatre viroles, mais chacune de celles-ci était formée d'une seule tôle. Au corps principal, les rivures longitudinales étaient doubles, et les rivures circulaires simples. Au foyer intérieur toutes les rivures étaient simples. Pour l'ensemble de l'appareil, les rivets avaient 21 millimètres de diamètre
légèrement supérieur au timbre pour lequel la chaudière
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à la tige, et étaient écartés de 57 millimètres d'axe en axe.
Les tôles du corps principal étaient des tôles ordinaires de 14 millimètres d'épaisseur. Au foyer intérieur, 3 viroles étaient en tôle ordinaire, et une, celle du coup de feu, en tôle n° 4. Ces dernières tôles avaient imm,3 d'épaisseur. Le générateur était pourvu de tous les appareils réglementaires. Les éléments de chacune des deux soupapes de sûreté étaient les suivants Diamètre de l'orifice de la soupape 6 centimét. ,8 Poids de la soupape ok,85o Charge résultant de l'action directe du levier. tok,00 Poids proprement dit. 31k,00 Longueur du grand bras de levier. Longueur du petit bras de levier om,075
Ces conditions correspondent à un timbre 11,
r(ok,850 + in") + 51" x n
1,
7D
x 6,8 x thilt
= 7',586,
avait été éprouvée. Un seul manomètre existait pour les deux chaudières; il était en bon état. Comme appareils indicateurs du niveau de l'eau, étaient un tube en verre et deux robinets de jauge, le tout convenablement installé. Une plaque fixée à côté du tube indicateur portait la ligne
réglementaire destinée à marquer le niveau au-dessous duquel la surface liquide devait ne jamais s'abaisser dans le générateur. Cette ligne est à on',18o au-dessous de l'extrémité supérieure du tube indicateur et à ou', o45 au-dessus de celle inférieure. L'alimentation était faite au moyen d'une pompe foulante mue par un excentrique calé sur l'arbre moteur de la machine. L'eau arrivait par un tuyau unique t jusqu'à une cuvette c située au-dessus et sur l'arrière du massif des fourneaux. Deux tuyaux et t", fixés à la cuvette c, servaient à conduire l'eau dans les chaudières ; ils se prolongeaient jusqu'au tiers inférieur de celles-ci. Sur le tuyau t
était un robinet r et sur chacun des deux autres une valve v, y'. Il n'existait pas sur eux d'appareil de retenue. Nous aurons à examiner plus loin le rôle probable joué par l'absence d'appareil de ce genre dans l'accident. Ajoutons que la prise de vapeur est disposée comme le montre la figure 6. De chaque dôme s'élèvent deux tuyaux de prise aboutissant à un collecteur horizontal; chacun des quatre tuyaux possède une valve a, 2, 5, 4, et le collecteur, la valve de mise en train M.
Il y a interruption dans le travail du tissage de midi à heures, pour le repas du milieu de la journée. Le ao juin, à heure 4o minutes, c'est-à-dire un peu