Annales des Mines (1880, série 7, volume 18)
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ExpLostow D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
DANS UNE FABRIQUE DE COTONNADES A ROANNE (LOIRE). 557
6° Que la chaudière A n'avait aucune fuite, contrairement à l'allégation d'ailleurs incertaine de Donjon. L'enquête a démontré qu'avant l'accident du 10 juin chacune des deux chaudières de l'établissement Chavoit
appareils pour que l'eau de la chaudière A ait été trans-
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avait reçu un coup de feu. La chaudière A a manqué d'eau vers le mois d'avril 1877. Il n'est toutefois résulté de ce manque d'eau aucun accident, aucune déformation du
foyer intérieur (1. Le coup de feu de la chaudière B a eu lieu au mois d'octobre 1877. Le niveau de l'eau est descendu à or",25 au-dessous du ciel du foyer et le métal a rougi. Le chauffeur a éteint rapidement le feu, et aucun accident n'a été à déplorer. Ce chauffeur, qui a quitté l'établissement et que nous n'avons pu interroger, a expliqué, paraît-il, qu'il avait omis d'isoler les chaudières pour les alimenter, qu'il s'était bientôt aperçu de l'erreur qu'il avait commise, mais qu'il avait remarqué en même temps que le ciel du foyer rougissait et qu'il avait cru prudent d'éteindre immédiatement le feu. On ne peut guère révoquer en doute que le chauffeur ait
vasée dans la chaudière B. L'élévation anormale du niveau de l'eau dans la chaudière B, constatée par M. Altorfer à
ii heures et demie, par Donjon deux minutes avant l'explosion, et par M. Altorfer un quart d'heure après, corrobore notre hypothèse dans une certaine mesure. Nous présumons d'ailleurs que les deux coups de feu antérieurs ont été aussi la conséquence d'un transvasement. Quant à ce fait que la valve y' aurait été trouvée fermée, nous pensons que Donjon, une fois l'explosion de A consommée, aura entendu le bruit de l'écoulement dans A de l'eau chaude de B par les tuyaux t" t' ; qu'aussitôt éclairé sur ce
qui s'était passé, il aura couru fermer ladite valve y', ce qui pouvait se faire sans aucun danger, pour empêcher B de continuer à se vider, et éviter de plus grands dégâts. 11 faut noter qu'un quart d'heure s'est écoulé entre l'explosion et l'arrivée de M. Altorfer, qui a trouvé la valve y ouverte et la valve y' fermée.
La cause de l'accident du Io juin tiendrait ainsi, pour
alimenté de 9 heures à 11 heures un quart ou ii heures et demie. Mais, pour nous, il a laissé, durant l'arrêt, les deux valves y et ti ouvertes , soit qu'après avoir alimenté la chaudière B, il ait oublié de fermer sa valve y' d'admission avant d'ouvrir la valve y d'admission dans l'autre A, soit qu'après avoir alimenté la chaudière A, ou seulement à midi, lors de l'arrêt, il soit venu ouvrir la valve y' de B, qui devait être la première à réalimenter,
une part, à une erreur, à une inadvertance du chauffeur, et, pour une autre part, à une imperfection de l'appareil alimentaire, imperfection consistant dans l'absence d'une soupape de retenue pour chaque chaudière.
afin qu'elle lût toute prête pour cela et qu'alors il ait oublié de fermer la valve y. Quoi qu'il en soit, les chaudières, dont les dômes étaient isolés, ont dû communiquer à leur partie inférieure par les tuyaux t' t", et il a suffi d'une petite
table lacune en les rendant obligatoires.
inégalité dans la pression de la vapeur au sein des deux (*) D'après M. Bour, en faisant une réparation au dôme au commencement de 1877, on se serait aperçu d'une très légère délormatiOn du foyer.
Bien peu d'appareils, dans notre sous-arrondissement minéralogique, sont pourvus de telles soupapes sur les tuyaux d'alimentation. L'utilité en est cependant incontestable et le décret du 5o avril 188o a comblé une vériRive.de-Gier, le 8 juillet /880.