Annales des Mines (1881, série 7, volume 19)
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INDICATEURS DU GRISOU.
PROCÉDÉS CHIMIQUES.
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nécessaire. La combustion du grisou par l'oxygène produit de l'eau et de l'acide carbonique suivant la formule SUR LES PROCÉDÉS PROPRES
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A DÉCELER
LA PRÉSENCE DU GRISOU DANS L'ATMOSPHÈRE DES MINES Par MM. MALLA.RD et LE CHATELIER, ingénieurs des mines.
La Commission du grisou nous a fait l'honneur de nous charger d'un certain nombre d'études expérimentales, au nombre desquelles se trouve celle des moyens propres
annoncer au mineur la présence du gaz explosif. Nous nous proposons, dans ce travail, d'exposer sommairement les faits acquis actuellement sur ce point à l'art des mines, en y ajoutant les résultats de nos propres observations.
Cette combustion est suivie d'une diminution de volume du mélange gazeux occasionnée par la condensation de la vapeur d'eau. Cette contraction est égale au double du volume de grisou brûlé; elle devient égale au triple quand on absorbe l'acide carbonique par la potasse. M. Coquillion a proposé un 'appareil fondé sur ce principe pour reconnaître la présence du grisou dans l'atmosphère des mines et mesurer sa proportion. La combustion est déterminée par l'influence d'un fil de palladium porté nu rouge blanc au moyen d'un courant électrique. L'appa-
reil consiste en un tube en verre gradué, fermé par un bouchon de caoutchouc; on y introduit l'air de la mine, on fait rougir quelques instants le fil, on laisse refroidir, puis on mesure la diminution de volume. En divisant le nombre trouvé par deux on a la proportion du grisou contenu dans l'air.
Pour reconnaître la présence du grisou dans l'air on peut utiliser ro Les procédés chimiques 2° Les propriétés physiques du grisou ;
3° Le mode d'inflammation des mélanges d'air et de grisou. 1\1".ous passerons successivement en revue ces trois modes
d'exploration. I.
Procédés chimiques.
Les agents chimiques permettant de reconnaître le grisou sont peu nombreux. L'oxygène libre ou combiné est à peu
près le seul réactif qui puisse l'attaquer, et encore l'intervention d'une température suffisamment élevée est-elle
Ce procédé n'a jamais donné des résultats très satisfaisants, même entre les mains de l'inventeur. 11 accuse toujours des proportions trop faibles de gaz. 11 serait vraisemblablement susceptible de perfectionnement, car M. Coquillion a construit sur le même principe un appareil de laboratoire qui donne de bons résultats quand il est convenablement employé. Mais l'appareil portatif présente des inconvénients d'un autre ordre qui suffiraient à eux seuls pour s'opposer à son emploi. Chaque opération est assez longue, demande une dizaine de minutes environ ; il faut, outre l'appareil, emporter avec soi une pile énergique, par suite pesante et volumineuse. En un mot, il faut faire dans la mine une analyse chimique avec toutes les complications qu'entraînent les opérations de cette nature. 11 ne semble