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LES LIGNITES

Kamnitz et jusque sur les flancs mêmes des monts de Lusace à Zittau, Lusdorf et Weigsdorf. De ces trois bassins, le second est de beaucoup le plus important, colonie étendue et comme production.

Sl. A.

DANS LE NORD DE LA BOHÈME.

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supérieur (Turonien) et le Quadersandstein (Cénomanien). Une nouvelle interruption, s'étendant depuis la craie marneuse jusqu'à 1 Locène inférieur inclusivement, est suivie du dépôt des assises de la formation lignitifère, recouverte

elle-même par les couches plus récentes du Diluvium et APERÇU GÉOLOGIQUE.

STRATIGRAPHIE GÉNÉRALE DE LA BOHÈME.

Avant de passer à la description détaillée des diverses assises de la formation lignitifère, il ne sera peut-être pas sans intérêt de rappeler, en quelques mots, les caractère les plus saillants de la stratigraphie générale de la Bohême. Entre la partie centrale, constituée par un vaste plateau éruptif de gneiss, de granites, de micaschistes, etc., et le massif, d'âge postérieur, de 1' Erzgebirge, s'allongent, emboîtées les unes dans les autres, une série de couches concentriques, dirigées N. 5o° E., et embrassant, avec de nombreuses interruptions toutefois, toute l'échelle des terrains, depuis les dépôts les plus anciens jusqu'aux alluvions contemporaines. (Voir la coupe représentée Pl. V, fig. 1.)

A la base, les schistes siluriens, occupant la vallée de la

Beraun, et formant une série si complète qu'elle a été prise pour type du silurien inférieur. Puis, après une interruption qui comprend tout le dévonien et le houiller inférieur, les couches de combustible du terrain houiller proprement dit, reposant directement, à Schlan, à Kladno et à Pilsen, sur le silurien inférieur, sans interposition de calcaire carbonifère ou de Kulmgrauwacke. Immédiatement au-dessus, le Bothliegencle. Le Zechstein et le Trias manquent complètement, et il n'existe du Jurassique qu'un._ petit lambeau d'Oolithe, à Unterdaubitz, sur la frontière saxonne. Le Néocomien fait entièrement défaut ; le Crétacé n'est représenté que par sa partie moyenne : le Miner

par des alluvions contemporaines. A partir de la période crétacée, on constate, dans l'échelle stratigraphique de cette partie de la Bohême, de nombreuses alternances de couches marines et de dépôts lacustres, qui attestent évidemment autant d'oscillations du sol. B.

ÉRUPTIONS BASALTIQUES ET PHONOLITIIIQUES.

L'époque lignitifère a été marquée à diverses reprises, et particulièrement vers son milieu, par des éruptions de roches basaltiques et phonolithiques. Ce dernier fait a été mis en évidence par la découverte de fragments bréchiformes de ces roches dans les sables argileux ou dans les schistes de la partie supérieure du terrain à lignites. Celui-ci se trouve divisé par là, au point de vue chronologique, en trois étages que nous pouvons appeler : l'étage inférieur ou prébasaltique, l'étage basaltique proprement dit, et l'étage supérieur ou postbasaltique. La fig. 2 ,

PL V, montre la disposition relative de ces

trois étages dans le bassin de Falkenau. Tandis que vers le nord, l'étage supérieur repose sur les couches prébasaltiques, en concordance parfaite et sans qu'il y paraisse exister la moindre solution de continuité, dans le sud, au contraire, à Reichenau par exemple, l'étage basaltique vient s'intercaler entre eux, sous forme d'un tuf renfermant parfois des bancs de lignite. ('s)

Pendant que les couches des étages supérieur et inférieur se développent ainsi régulièrement dans le fond du bassin et sans jamais s'écarter fortement de l'horizontale, les (*) Ce dernier fait se présente, par exemple, à Kônigswôrth. TOME XIX, 188l. 2/1