Annales des Mines (1881, série 7, volume 19)
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DANS LE NORD DE LA BODÉME.
LES LIGNITES
Dans les bassins de Saatz, de Falkenau et d'Eger, l'étage balsatique n'est guère représenté que sur quelques points (voir le tableau chronologique pages 366 et 567).
Leur dépôt est en relation très probable avec les embouchures des cours d'eau qui venaient se jeter dans la mer tertiaire.
On trouve dans les argiles du toit, à Mariaschein, e. L'étage supérieur est peu représenté dans larégion de Leitmeritz. Il est caractérisé dans le bassin de Pal-
kenau par la présence d'une couche assez
puissante
(4-5o) de lignite maigre, qui manque, au contraire, dans les environs d'Eger. Il atteint son maximum de développe-
ment dans le bassin de Saatz-Teplitz, où il
constitue
l'étage à lignite proprement dit.
Dans toute l'étendue des formations tertiaires de la Bohême, on trouve cet étage, représenté par des argiles alternant avec des grès ou des sables, rarement avec des calcaires.
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Les argiles, dont l'aspect et la nature varient à l'infini, sont tantôt schisteuses, tantôt charbonneuses, tantôt plastiques, tantôt compactes ou pierreuses. Leur couleur varie du blanc clair au noir le plus foncé, et peut présenter toutes les teintes intermédiaires, gris, bleu, vert, etc. On trouve souvent dans ces argiles de petits lits intercalaires de sphérosidérite. Les sables, que l'on trouve réunis en masses lenticulaires au toit de la couche de lignite, sont souvent aquifères. Ils apportent de graves difficultés à l'exploitation en menaçant à chaque instant de faire irruption dans les travaux. Parfois ils sont agglomérés à l'état de grès, parfois aussi ils sont ferrugineux, au point de constituer de véritables minerais de fer (*). Ces sables proviennent incontestablement de
l'altération des massifs granitiques ou porphyriques de l'Erzgebirge, ou des îlots de grès crétacé qui émergent de toutes parts dans le bassin, ou bien encore des grandes formations gréseuses qui s'étendent dans la vallée de l'Eger.
du gîte, un lit
épais de petites fin, émaillé excessivement d'un sable paillettes de mica ; il provient indubitablement de la décomposition de roches très micacées, de gneiss probablement. l'extrémité septentrionale
peu
En certains points ce sable est remplacé par un lit de fragments de quartz roulés, gris et transparents, qu'un examen plus attentif fait bientôt reconnaître comme bipiramidés. Ces fragments résultent d'une manière très certaine de la décomposition des porphyres qui apparaissent au N. O. de Mariaschein.
Cette masse argilo-sableuse, dont le sondage de Brtix (voir fig. 3, pl. V), donne une coupe très-détaillée, est recouverte de marnes et de terre végétale.
Mais la partie la plus intéressante de cet étage est
à
coup sûr la puissante couche de lignite qui se développe vers la base dans le bassin de Saatz-Teplitz , où elle fait l'objet de nombreuses exploitations. Cette couche est en général unique; les nerfs stériles que l'on y trouve parfois intercalés ,
et qui ont pu faire croire à l'existence
de plusieurs couches, s'amincissent le plus souvent en prolongement et finissent par disparaître. La puissance est ordinairement faible aux affleurements, mais elle croît assez rapidement avec la profondeur. Entre Türmitz et Karbitz et aux environs de iVlariaschein, elle oscille
entre 12 et 16 mètres. A Oberleitensdorf, Brax et Komotau elle dépasse 28 mètres ; à Bilin, 58 mètres. Un sondage exécuté à Budin l'a traversée sous une épaisseur de 65 mètres. On a même, dans un autre sondage effectué à Kopitz, aux environs de Brüx, reconnu une puissance de 156 mètres (*). (4) A. Purgolci et E. Augener : Dos Brciunkohlenbecken von
(*) Comme dans la région de Falkenau, par exemple.
Aussig bis Komotau-Priesen, p. 9.
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