Annales des Mines (1881, série 7, volume 19)
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DANS LE NORD DE LA BOGEME.
LES LIGNITES
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Mais il est permis de se demander si ce chiffre prodigieux ne tient pas à la présence, en ce point, d'un rejet ou d'un dressant de la couche, que le trou de sonde aurait traversé. Avant d'admettre ce chiffre comme mesure de la puissance utilisable en ce point, il convient d'attendre que de nouvelles recherches soient venues le confirmer.
la surface est très variable. Nulle en certains points, comme aux environs de Dux et de Brüx, où ses affleurements donnent lieu à de nombreuses exploitations à ciel ouvert, elle est en moyenne de 152 mètres aux environs
De Komotau à Aussig, la couche s'abaisse, d'une manière régulière, de 250 mètres environ (*).
d'une argile gris brun, ou traversée par des failles remplies de poussières de charbon et appelées Russkliifte. On y trouve aussi parfois de vastes cavités. Ainsi dans
La couche principale est accompagnée, au toit, de plusieurs autres couches minces, séparées par des lits de schistes charbonneux qui reparaissent au mur, alternant avec des bancs d'argile foncée. Cette puissante masse charbonneuse s'étend d'une façon certaine dans tout le bassin de Saatz-Teplitz, c'est-à-dire sur une longueur de 7o kilomètres et une largeur qui, en certains points, dépasse 18 kilomètres.
Son allure est en général très régulière, en quelques points cependant on la trouve totirmentée par de nombreux accidents ("). Dans quelques localités, elle a été également bouleversée par les dernières éruptions basaltiques et phonolithiques. Sa direction générale est, comme je l'ai déjà dit, parallèle à l'Erzgebirge (N. 5o° E.). Son pendage, assez faible dans la région sud, où il oscille
entre 5° et 8° N., atteint 5o° S. dans le
voisinage de l'Erzgebirge, dont la formation tout entière a d'ailleurs
épousé le dernier soulèvement. La profondeur de la couche de combustible au-dessous de (*) Ce fait est mis en évidence par la série suivante des altitudes au-dessus du niveau de la mer de stations échelonnées entre les deux extrémités du bassin. Komotau, 58o mètres; Brilx, 215 mètres; Dux, 21.1 mètres ; Tom, 2t7 mètres; Türmitz, 155 mè,tres; Nlodlan, t 8%t mètres; K.arbitz, i56 mètres; Schonfeld, 15o nlè. tres; Aussig, 153 mètres (Das Braunkohlenbecken, A. Purgold et E. Augener). (**) Par exemple à la mine Fortschritt, près de Dux.
de Teplitz, et atteint même ailleurs jusqu'à 570 mètres (*).
La couche de lignite est souvent divisée par des nerfs
le fonçage du puits Jules II des mines du Domaine, à Brüx, on a rencontré un vide de cette nature qui mesurait 66 mètres de long, 12 mètres de large et 8 mètres de haut; il était partiellement rempli d'argile et de poussières charbonneuses.
D. AGE RELATIF DES DIFFÉRENTES ASSISES DE LA FORMATION.
D'après une opinion anciennement émise par Beyrich et
au fond très vraisemblable, la formation tertiaire bohémienne ne serait qu'un appendice du grand bassin tertiaire de l'Allemagne du Nord, une sorte de baie intérieure dépendant de la vaste mer qui recouvrait à cette époque les
plaines tudesques. La solution de continuité qui sépare les monts de Lausitz de ceux du Riesengebirge aurait formé la communication entre cette sorte de mer méditerranéenne et l'Océan tertiaire.
Par une savante comparaison avec le terrain à lignites de Leipzig, si bien étudié par Credner, M. D. Stur est arrivé à fixer l'âge relatif des différentes assises de la formation lignitifère de Bohême.
Voici en quelques mots le résumé de cet important travail (voir aussi le tableau ci-contre, p. 366-567). M. Stur met d'abord en parallèle les couches de l'étage (*) A Bruch, par exemple.