Annales des Mines (1881, série 7, volume 19)
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LES LIGNITES
p Méthodes par foudroyage en plusieurs tranches
DANS LE ;NORD;;DE LA BOFIÉME.
i° inclinées. 2° horizontales.
ct. Méthodes en une seule tranche. 1 Par petits piliers. Ces méthodes se ramènent, en principe, à une division du gîte en piliers carrés de 10 à 20 mètres de côté, au moyen de galeries de traçage se coupant à angle droit. On sous-cave ensuite le pied de chaque pilier, et l'on en provoque l'éboulement. Cette manière de procéder est une des plus anciennement usitées dans le bassin. Elle date presque de l'origine même de l'exploitation du lignite dans la contrée, et c'est actuellement encore la plus employée, malgré les inconvénients qu'elle présente.
J'en aurais de nombreux exemples à citer ; je me restreindrai aux plus intéressants. 10 Mine Britannia à Mariaschein, près Teplitz.
cou-
che a une puissance moyenne de 11 mètres. Son ,allure est assez irrégulière. Par le fait des éruptions de roches
vitreuses postérieures au dépôt de l'étage supérieur; le gîte se trouve relevé à la fois au nord et au sud, et présente une section transversale en forme de fond de bateau. La ligne de thalweg est elle-même contournée en fortne.file,Z et va constamment en s'abaissant du nord au sud. L'aménagement des travaux est celui que j'ai indiqué à l'article des Généralités (voir page 385 et Pl. V, fig. 11). Le puits principal a 162 mètres de profondeur et dessert trois quartiers disposés en éventail autour de sa recette inférieure. Le traçage consiste en un réseau de galeries de niveau
et de pente, de 2 mètres sur 2 mètres de section, distantes en général de 2o mètres les unes des autres et divisant par conséquent le massif en piliers carrés ayant chacun 400 mètres carrés de superficie. Ces dimensions varient d'ailleurs suivant la solidité du toit.
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Les grands niveaux de roulage ont 4 mètres de largeur sur 2m,50 de hauteur, sans boisage. Le long des parois on voit le charbon, sous l'influence de la pression du toit, se diviser naturellement en une série de prismes verticaux produisant à l'oeil l'impression d'une longue file de tuyaux d'orgue.
Le dépilage suit nue marche générale descendante, par gradinsl :mais chaque pilier est pris de baslen haut.
On commence par pratiquer à la base du pilier une semte de sous-cave de 2 mètres de hauteur en soutenant le massif, au fur et à mesure de l'avancement du travail, par des buttes de sapin assujetties au toit au moyen de cales. On laisse toutefois, du côté des parties déjà exploitées,
des murs de 3 lit 4 mètres d'épaisseur pour protéger les chantiers en activité .contre le mauvais air provenant des incendies qui règnent.presque normalement dans les vieux travaux. Des serrages en maçonnerie r. (voir pi. v, fig. 12) ferment en outre l'entrée des galeries de, traçage dans ces derniers. On pratique ,.sur les deux faces du pilier, adjacentes Ot.
au massif vierge, un havage vertical ;de om,8o de largeur et d'environ 4 mètres de hauteur. L'ouvrier s'échafaude, pour ce travail, sur des planches soutenues par des piquets enfoncés latéralement dans le charbon. Ce havage est poussé jusqu'à la rencontre d'un grand plan de clivage que l'on trouve un peu .eu-dessus du milieu de la
,couche.
ufLes ,fig. 1 2 et 13 de la Pl. V représentent cette première
période du travail. Ceci fait, on retire le plus grand nombre possible d'étais. Lorsqu'on juge qu'il y aurait danger pour' les ouvriers à en enlever davantage, on place k la base de chaque butte restante une cartouche de dynamite, et on les fait toutes sauter à la fois. Le charbon s'éboule d'une seule masse dans le vide inférieur. On procède aussitôt à son enlève-