Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1881, série 7, volume 19)

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DANS LE NORD DE LA BOHÈME.

LES LIGNITES

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peut atteindre 55 p. ioo, On obtenait autrefois jusqu'à 65 p. 1 oo ; mais depuis quelques années, ce chiffre n'a cessé de baisser par suite de l'écrasement progressif du charbon,

occasionné par le dépilage sans remblai. A la mine du Domaine, les produits classés se rassemblent dans des trémies disposées au-dessous de chaque appareil. Une série de voies parallèles permettent d'amener les wagonnets au-dessous de ces trémies et d'y faire tomber le charbon en ouvrant un registre. Les wagonnets pleins sont ensuite enlevés par un monte-charge au niveau des culbuteurs et, de là, déversés direc.tement soit dans les wagons d'expédition, soit sur le stock de dépôt, soit sur les haldes lorsqu'il s'agit de menus. Les charbons mis provisoirement en dépôt doivent être repassés au crible au moment de l'expédition. J'ai déjà dit en effet qu'ils s'effritent très rapidement à l'air. La plupart des exploitations sont reliées aux chemins de fer voisins par des voies de raccordement. Le chargement des wagons d'expédition se fait dans ce cas sur le carreau même de la mine. Quelquefois, cependant, ce chargement se fait à la station la plus proche. Ainsi la recette au jour du puits Gliick-Auf

ide la mine de la Banque anglo-autrichienne est reliée à lia station voisine par un plan incliné à voie étroite de

1.7oo mètres de longueur, avec une pente de . Les 25

bennes, formées en trains, descendent au frein jusqu'à la station. Un cheval, placé à la descente dans un wagon spécial, remonte le train vide. Un seul cheval peut faire ainsi, par jour, 10 voyages de 6 bennes chacun : ce qui correspond à la charge de 5 ou 4

grands wagons. Les frais de ce roulage s'élèvent à 0,05 par tonne.

G. - SERVICES ACCESSOIRES.

a. Épuisement.Pour les puits entièrement creusés dans l'argile, le fonçage se fait presque sans eaujusqu'à la rencontre du charbon, et ne nécessite habituellement pas de pompes. La couche même de lignite est, au contraire, généralement aquifère. Mais rien n'égale à cet égard le danger des grès et des sables intercalés dans le toit de la couche. Ces derniers sont même d'autant plus à craindre qu'ils mettent rapidement les pompes hors (l'usage, et cela au moment où elles seraient le plus nécessaires. Dans la période d'exploitation, la venue d'eau est con-

sidérable et ne fait que croître avec le temps. L'épuisement, qui, au début, pouvait être fait simplement par des bennes, dans les intervalles de l'extraction, nécessite aujourd' nui presque partout des machines et même des puits spéciaux.

Les eaux sont en général très acides et attaquent rapidement les parties métalliques des pompes. On a dû renoncer, dans plusieurs mines, à les employer pour l'alimentation des chaudières. Dans certaines régions du bassin, les exploitants se sont

réunis en syndicats pour faire l'épuisement à frais communs et restreindre les dépenses provenant de ce chef. C'est ainsi, par exemple, que la mine Nelson-Colliery est chargée de ce service pour les mines, des environs de Dux. Les machines d'épuisement actuellement en service ont une force variant de 4o à 2 oo chevaux. On en trouve un assez grand nombre du système de Cornouailles. La mine duDomaine possède deux machines de ce type, l'une de 4o chevaux, établie sur le puits François, la seconde de 8o chevaux, établie sur l'un des deux puits Jules II dont j'ai décrit précédemment l'installation générale. Cette dernière machine puise les eaux à 14o mètres de profondeur à l'aide