Annales des Mines (1881, série 7, volume 19)
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DANS LE NORD DE LA BOHÈME.
LES LIGNITES
de deux pompes élévatoires combinées avec une
pompe
foulante établie à 97 mètres du jour. Le diamètre du cylindre de la machine est de -,26; la course du piston de 2'1,85. La maîtresse tige est attachée directement à la tige du piston. Elle est formée de pièces carrées de bois blanc de 10 mètres de longueur chacune de orn,37 de côté, reliées entre elles par de vieux rails boulonnés. Les pompes élévatoires sont formées d'un corps de pompe de om,36 de diamètre et de 3m,2o de hauteur. Les tubes d'exhaustion ont orn,42 de diamètre. Le piston plongeur de la pompe foulante a orn,A8 de diamètre. Les soupapes sont à clapets avec garniture de cuir. On tend toutefois à revenir aux clapets à charnière métallique. La colonne d'exhaustion a om,55 de diamètre. Une partie de l'eau est employée pour l'alimentation des chaudières. Au puits n° 3 de la mine Britannia, les eaux sont extraites à la profondeur de 162 mètres par une double pompe élévatoire mue par une machine de 16o chevaux. La course
du piston à vapeur est de 1",90 ; son diamètre lm,20.
La
VII, représente le mode de transmission du mouvement du piston de la machine aux tiges des deux pompes. Par suite de leur disposition même, celles-ci se font mutuelment équilibre. Les machines d'épuisement et d'extraction fonctionnent alternativement 12 heures chacune, de manière à utiliser les mêmes chaudières. L'épuisement a lieu, natufig.
1, pl.
rellement, pendant la nuit. L'épuisement de la mine de la Société de Brtix se fait tout
entier par le puits Anna, le plus profond des trois (92 mètres). On extrait de 800 à i000 litres à l'heure avec une machine de Go chevaux, disposée comme celle du puits Britannia. La course du piston à vapeur est de im,3o et son diamètre de om,74. La pompe élévatoire remonte d'abord les eaux de 18 mètres ; la pompe foulante les refoule ensuite jusqu'au jour (74 mètres). Le diamètre des pistons des deux pompes est de om,54.
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Les pistons des pompes élévatoires présentent une particularité intéressante. Au lieu d'une garniture ordinaire de cuir, ils portent, sur leur face supérieure, une couronne de petits secteurs en bois, fixés seulement par un côté de leur base, et pouvant glisser librement les uns sur les autres, ce qui leur permet, sous l'influence de la pression intérieure, de venir s'appliquer exactement sur la surface du corps de pompe. Les fig. 12 à 17 de la Pl. VII représentent en plan et coupe la disposition de ces secteurs. Ces pistons, connus sous le nom de Steekelkolben ou pistons à secteurs, se comportent mieux dans les eaux acides que les pistons à garniture de cuir.
i. Aérage. L'emploi de la ventilation mécanique n'a encore été introduit dans aucune mine du bassin. La facilité et la rapidité avec lesquelles on fonce les puits dans l'argile
font que presque partout on se contente de l'aérage naturel, secondé quelquefois par des foyers. Il n'existe souvent qu'une différence de niveau de 10 à 20 mètres entre les deux puits d'entrée et de sortie de l'air. On emploie fréquemment, comme conduites d'air dans les travaux souterrains, de vieux tubes de sondage réparés et calfatés. Ce mode d'aérage laisse en général beaucoup à désirer. Il règne dans les. chantiers une chaleur insupportable et les ouvriers n'y peuvent guère travailler que complètement nus. Certains ingénieurs du bassin prétendent, il est vrai, que cette température élevée écarte les chances d'incendies. Une circulation d'air plus active favoriserait, disentils, l'échauffement du charbon et la sortie du mauvais air emmagasiné dans les vieux travaux. Cette théorie, reproduite souvent aussi à propos des mines de houille, paraîtra sans doute très contestable. A la mine de l'Union, à Dux, d'ailleurs l'une des mieux or-
ganisées du bassin, on s'occupe avec plus de soin de la question de l'aérage. On y suit attentivement la marche Tolug xtx, 188i.
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