Annales des Mines (1881, série 7, volume 19)
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LES LIGNITES
Répartition de la production entre .la consommation locale, la consommation en Autriche et l'exportation à l'étranger. (Voir annexe n° 2, colonnes 8, 9, o, ii, 1, 11).
13, 14 et 15 du tableau chronologique et le diagramme figuratif, Pl. VIII, fig. 5.)
Il y a lieu de distinguer dans
l'histoire de cette répartition trois périodes différentes pendant la première, antérieure à 1871, le chemin de fer de Komotau à Aussig constituait la seule voie ferrée du bassin, et les transports étaient, pour la plupart des exploitations, difficiles et coûteux. Aussi les expéditions à l'étranger ne représentaient-elles alors, au moins depuis 1866,
qu'un peu plus du tiers (55 à 4o p. oo) de la production totale.
Pendant la seconde période, de 1871 à 1875, de nouvelles lignes ferrées se créèrent. L'exportation élargit progressivement son cercle et arriva petit à petit à absorber la moitié de la production totale. Enfin pendant la troisième période, de 1875 à 1879,11 construction des lignes ferrées étant à peu près terminée, le taux proportionnel de l'exportation est resté constant et
égal à 5o p. 100. Au point de vue absolu, la consommation locale et l'exportation ont suivi l'une et l' autre une marche constamment ascendante et même assez rapide, surtout pour cette dernière qui, de 1869 à 1875 seulement, a vu doubler son importance (*). Si nous comparons maintenant la consommation dans
l'intérieur du bassin à celle qui se fait dans le reste de l'empire, nous voyons que la première a toujours été de beaucoup prépondérante, mais que cependant son impor(*) En retour de cette exportation de lignites, la Bohême importe chaque année une quantité assez considérable de houilles de Silésie. Cette importation s'élevait en 1877 à plus de 500.000 tonnes pour
une exportation totale de lignites cinq fois plus forte, soit de 2.5oo.000 tonnes.
DANS LE NORD DE LA BOHÊME.
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tance relative n'a cessé de décroître, puisqu'elle est descendue, de quatre fois la seconde en 1866, à deux fois seulement en 879.
L'exportation à l'étranger a lieu soit par l'Elbe, soit par chemins de fer. Les deux modes de transport ont progressé largement, mais avec des vitesses différentes.
Elles sont alimentées ex.Expéclitiops par l'Elbe. clusivement par les deux lignes de Komotau-Teplitz-Aussig et de Komotau-Dux-Bodenbach. Elles se font au moyen de
bateaux chargeant en moyenne de 2 oo à 280 tonnes de charbon, remorqués par un service de touage installé dans ces dernières années.
Les départs sont réglés par la hauteur des eaux et le degré de navigabilité du fleuve; ils ont lieu généralement d'avril à août. Pendant cette période les expéditions atteignaient, en 188o, le chiffre de 152.000 tonnes par mois. L'embarquement a lieu à Aussig pour les charbons amenés par le chemin de fer d'Aussig-Teplitz et à Bosawitz pour ceux provenant de la ligne de Dux-Bodenbach Ces charbons se rendent ainsi, par l'Elbe, à Magdebourg où une partie subit un transbordement sur les chemins de
fer se dirigeant vers l'Ouest. Le reste descend jusqu'à Hambourg, ou va, par la Havel et les canaux qui s'y ratta-
chent, à Berlin, et même jusqu'à Stettin par l'Oder. Sur toomoo tonnes de lignite de Bohême, consommées à Berlin en 1872, plus de 16. 000 étaient venues par eau. De 1866 à 1874, les expéditions par l'Elbe ont crû d'une
façon assez lente, passant de 200.000 à 53o.000 tonnes, mais depuis, grâce aux améliorations constantes apportées (*) Les quantités de charbon livrées à la batellerie par les deux lignes, en i880, ont été les suivantes : Ch. de fer d'Aussig-Teplitz.. . . . de Dux-Bodenbach . . Total
878.535 tonnes, embarquées à Aussig. à Rosawitz.
173.073
L051.008 tonnes.