Annales des Mines (1881, série 7, volume 19)
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LES LIGNITES
DANS LE NORD DE LA BOHÈME.
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par la Prusse, la Saxe et l'Autriche à la navigabilité de
trafic se répartissait en 1879 entre les différentes voies
l'Elbe dont le cours irrégulier rend les transports par eau impossibles pendant une partie de l'année, grâce surtout à la pose récente d'une chaîne de touage, elles ont pris un développement rapide, atteignant plus d'un million de tonnes en I 88o, avec des périodes de doublement respectivement de quatre ans et de trois ans et demi. D'autre part, le gouvernement allemand, qui pendant longtemps avait paru peu se préoccuper des voies navi-
ferrées de l'Europe centrale.
gables, commence à en comprendre toute l'importance commerciale et vient de mettre à l'étude un projet de réunion de
A l'est. Au sud. A l'ouest.
la Sprée, par un canal, à l'Elbe d'une part, et de l'autre à
La seule observation que je croie devoir ajouter, au sujet du marché de ces combustibles, porte sur l'étendue inespérée qu'il a prise et qu'il continue encore à accroître chaque année.
En 18;o, ses limites étaient Au nord.
Braunschweig, Stendal (au nord de Magdebourg),
Berlin et Cottbils. GOrlitz.
Olmütz, Brünn, Prague. Zwickau, Gera et Eisenach.
l'Oder. Ce fait est d'une grande importance pour l'avenir de l'industrie des lignites de Bohême, auxquels il ouvrira plus largement le grand marché de Berlin.
En 1880, elles dépassaient les confins de l'empire germanique, embrassaient toute l'Europe centrale et attei-
ExpédWons par chemins de fer. Pour ce qui regarde les expéditions par chemins de fer, le progrès a été
Au nord.
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plus rapide encore. Parties de 15o.000 tonnes en 1866, c'est-à-dire d'un chiffre inférieur presque de moitié aux expéditions par l'Elbe à cette époque, elles doublaient successivement d'importance en 1869, en
1871, au milieu
gnaient
Hambourg, Wismar, Stralsund et l'île de Rügen,
Stettin et Cüslin (ligne de Stettin à Dantzig). Posen, Breslau et Olmütz. A l'est. Presbourg, Vienne, la Styrie, le Tyrol, Venise, Rome, Au sud. Turin, etc. A l'ouest. Lucerne, Genève, Bâle, Mulhouse, Colmar, Schlettstadt, Carlsruhe et Mayence.
de 1873, et enfin seulement en 188o, où elles atteignaient le chiffre de 2.115. 000 tonnes, soit plus du double de l'expor-
Prix des transports. - Une partie de ces résultats remarquables sont dus à la réduction des tarifs de trans-
tation par l'Elbe.
ports depuis vingt ans.
Le mouvement, d'abord vivement accentué, s'est, comme
on le voit, un peu ralenti pendant la dernière période. Les lignes étrangères qui absorbent la plus grande partie de ce trafic sont les lignes de l'État, dans la Saxe-Royale et la Bavière; celles de Berlin à Anhalt, à Gtirlitz, Dresde, etc. (*).
Ainsi les prix des expéditions par l'Elbe, d'Aussig à Magdebourg (environ 55o kilomètres), qui en 1865 variaient de 7r,5o à 'L'Yi° par tonne, soit de 0,o2 25 à d,o45 par tonne kilométrique, ne correspondaient déjà plus en 1869 qu'à or,o190 ou or,o255. Ils sont ensuite restés à peu près stationnaires jusqu'en 1876. De 1876
La carte figurative de la Pl. IX, fig. I montre comment ce (*) Les quantités de lignite transportées respectivement par ces différents chemins de fer, en 1880, ont été les suivantes
État saxon État bavarois Berlin-Anhalt Berlin-G0rlitz Berlin-Dresde
1 140.031 tonnes. 266.878 150.402 81.552 80.384