Annales des Mines (1881, série 7, volume 19)
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l'acier Bessemer. Chacun de ces métaux a été essayé à des températures variant de 20 à 1030 degrés centigrades (68 à 1976 degrés Fahrenheit), et, pour rendre possibles des comparaisons, les résul-
BULLETIN. EFFETS DE LA TEMPÉRATURE SUR LA RÉSISTANCE DU FER ET DE L'ACIER.
tats des essais ont été réduits au tant pour cent de la force de chaque métal à la température de congélation de l'eau; la résistance à cette température était représentée par too. Le tableau suivant donne un sommaire de ces résultats. TEMPÉRATURE.
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M. Forquenot, membre de la Commission centrale des machines
à vapeur, a extrait de l'Engineering des renseignements importants sur la résistance du fer et de l'acier à des températures élevées.
Le fer fibreux, le fer à grain fin et l'acier Bessemer ont été soumis à des essais de traction à des températures progressives de o à t000 degrés.
Les trois métaux ont une allure à peu près semblable; on ne discutera pas leurs différences, désirant seulement faire ressortir les grandes variations. Jusqu'à 100 degrés, la résistance des trois métaux ne diminue pas, et même jusqu'à 200 degrés chez le fer à grain et l'acier, celle du fer fibreux décroissant alors de 5 p. ion. Mais à 300 degrés les résistances sont de 90 p. 100 ; à 500 degrés, Lin p. too ; à 700 degrés, no p. 100.
On avait la notion de la diminution de résistance, mais elle n'était pas exactement mesurée ; ces nombres font voir avec quelle
facilité les fers surchauffés peuvent céder à des pressions ordinaires. La note ci-dessous est la reproduction de l'article de l'Enginee-
ring:
« En 1877-1878, M. Kollmann a fait aux usines cl'Oberha.usen une
série d'expériences sur la résistance à la traction du fer et de l'acier à différentes températures et sur leur résistance à la compression. Les résultats de ces expériences ont été publiés dans les Verhandlungen des Vereins zur Beforderung des Gewerbileisses. L'Engineering espère qu'à la prochaine occasion il pourra donner à ses lecteurs des détails complets sur ces expériences et la manière dont elles ont été conduites'; quant à présent il ne mentionne que quelques détails saillants. Ces essais ont été faits sur du fer fibreux, sur du fer présentant une cassure à grain fin et sur de
FER
FER
ACIER.
fibreux,
à grain fin.
Bessemer.
centigrade.
Fahrenheit.
degrés
degrés 32 212
100 100
392 572 932 1.292 1.652 4.832
95 90 38 16 6 4
0 100 200 300 500 700 900 1.000
100 100
100 97 44 23 12 7
100
100 100 94 34 18 9 7
«On verra d'après ces résultats qu'en général, aux températures correspondant aux pressions de vapeur les plus élevées, la résistance de l'acier Bessemer et du fer à grain fin n'est pas altérée, tandis que celle du fer fibreux souffre, mais très faiblement. Audessus de 205 degrés centigrades (hou degrés Fahr. environ) l'acier Bessemer paraît perdre de la résistance moins rapidement que le fer fibreux, et le fer à grain fin moins que l'acier, bien qu'a la température de 5oo degrés centigrades la perte de résistance soit plus grande pour le Bessemer que pour les deux autres métaux. Cependant ce résultat exceptionnel parait provenir d'une erreur expérimentale. Une remarque plus importante résultant de ces expériences est qu'entre 3,5 et 538 degrés centigrades (60. et 1000 de-
grés Fahr.) une perte de force plus rapide et plus considérable se produit dans tous les métaux essayés, fait qui indique forte-
ment le danger de surchauffer les tôles de chaudières. L'Engineering reviendra sur ce sujet quand il connaîtra le détail des expériences de M. Kollmann. » (Extrait par M. FORQUENOT, ingénieur en chef du matériel et de la traction de la Compagnie d'Orleans, de L'Engi-
neering du 30 juillet 1880.)