Annales des Mines (1881, série 7, volume 20)
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COMPARAISON DES DEUX TYPES DE VOIE.
gnie de Lyon, le seul des rails à patin qui leur soit comparable pour la section. Le résultat serait un peu modifié si nous faisions intervenir les deux rails anglais qui figurent au bas du tableau, et qui pèsent'42 kilogrammes et plus par mètre courant, Leur moment d'inertie est à peu près égal à celui du rail P M, et si, à section égale, ils restent au-dessous de celuici, ils égalent la moyenne des rails Vignole français. Au point de vue de la rupture, ils surpassent notablement en résistance absolue tous les rails Vignole en ce qui concerne la fibre supérieure, et ils les égalent à égalité de section; mais ils restent sensiblement au-dessous d'eux pour la résistance à la base, qui est la plus importante. De ce côté, ces rails dissymétriques restent dans les mêmes conditions que les rails français symétriques. Les dernières colonnes du tableau se rapportent aux moments d'inertie par rapport à l'axe vertical du rail, moments qui interviennent pour la résistance aux efforts transversaux. A ce point de vue, les rails à patin l'emportent considérablement, comme on pouvait le prévoir. Ainsi le rail P M a un moment d'inertie presque double de celui des rails
anglais de 42 kilogrammes et, par conséquent, présente
une flexibilité moitié moindre, ce qui n'est pas sans importance au point de vue des chances de déraillement et de la douceur du roulement. Cette comparaison théorique ne donne pas, lorsqu'il s'agit de rails en fer, une idée complètement exacte de la valeur relative des deux profils, à cause de la nature hétérogène du métal. Nous avons déjà remarqué quei. dans la pratique, le rail à patin tire une supériorité de résistance très considérable de la faculté de faire le patin en fer nerveux. Pour les rails en acier, ou, pour parler plus exactement, en métal fondu, la comparaison théorique est certai-
nement beaucoup plus voisine de la vérité pratique, le métal étant entièrement homogène dans toute la section.
RAIL YIGNOLE ET RAIL A DOUBLE CHAAIPIGNON.
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Cependant rien, dans une pareille question, ne vaut les faits, lorsqu'ils sont bien établis. On se rappelle les expériences spéciales exécutées en Allemagne, il y a trente ans, par ordre du gouvernement prussien, pour la comparaison des deux formes au point de vue de la résistance à la rupture. Elles avaient conclu à une légère supériorité du rail à patin à ce point de vue, tout en attribuant au rail à double champignon la propriété de résister un peu mieux à la déformation permanente. Mais les différences étaient faibles, et à peu près du même ordre que celles qu'on observe entre deux rails différents de la même catégorie (*). On pouvait espérer que les faits nombreux qui ont pu être observés depuis lors, soit dans les expériences spéciales qu'ont pu entreprendre quelques compagnies de chemins de fer, soit dans les essais de réception des rails, auraient jeté quelque lumière sur la question. Les résultats de l'enquête n'ont pas répondu à cette attente. Peu de faits précis ont été mis en évidence. Comme élément d'information, nous pouvons cependant présenter le tableau des conditions imposées par les cahiers des charges pour la réception des rails. Ce ne sont que des limites supérieures et non pas des moyennes ; niais ces limites représentent au moins l'opinion et les exigences des
compagnies, qui les ont formulées elles-mêmes d'après l'expérience acquise. Coude : Voie, matériel roulant et exploitation technique
des chemins de
fer.- Torne Pr,
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