Annales des Mines (1881, série 7, volume 20)
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COMPARAISON DES DEUX TYPES DE VOIE.
Le choix à faire entre ces limites dépend de tant de con-
sidérations, et peut notamment varier si vite suivant les progrès de ta métallurgie, que nous ne croyons pas devoir prendre un parti à cet égard. Ajoutons cependant que les compagnies semblent en général incliner vers l'acier dur. Nous avons peu de chose à dire sur la question du poids,
après la discussion qui a été faite de ce point dans la deuxième partie. Le poids de 3o kilogrammes, très convenable et peut-être même encore susceptible de réduction, sur les lignes secondaires, semble un peu faible sur les lignes à grande circulation et à lourds trains de marchandises. Un poids de 58 à 59 kilogrammes semble satisfaire à toutes les exigences, surtout avec la forme Vignole ; cependant les Anglais vont jusqu'à 41 et Lt2 kilogrammes pour leurs rails à double champignon, symétrique ou dissymétrique. Nous avons discuté la question du profil symétrique ou dissymétrique.
Les dimensions générales de la section sont les suivantes Rails Vignole : largeur du champignon, de 56 à Go
- largeur du patin, de 97 à ioo, et 15o dans le
type P M ; hauteur totale, 120 à 13o; épaisseur de l'âme, 12 millimètres dans trois types (Nord, Ouest, P L M-A), 15 millimètres et 14 millimètres dans les deux autres, réduite même à io millimètres dans le rail des Dombes. Rails à double champignon : largeur du champignon, de 6o à 62 millimètres ; hauteur du rail, de 15o à 154; épaisseur de l'âme, 16 et 18 millimètres. La surface de roulement présente, dans le Vignole du Nord, adopté par l'Ouest, une zone médiane plane de 22 millimètres de largeur, puis elle se déprime rapidement. Dans tous les autres rails, cette surface a pour profil un cercle tracé avec un rayon voisin de 2 oo millimètres, sauf dans le
RAIL VIGNOLE ET RAIL A DOUBLE CHAMPIGNON.
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rail d'Orléans, où le rayon est seulement de 90 millimètres. Les surfaces d'appui des éclisses ont la même inclinaison en haut et en bas. Dans tous les Vignole, cette inclinaison, qui est en même temps l'angle de soutien du champignon,
est de 2 de base pour i de hauteur, soit o,5. Dans le double champignon du Midi, elle est un peu plus forte, 6/1 ; dans celui de l'Ouest et surtout dans celui d'Orléans, elle est beaucoup plus forte. Dans ce dernier, elle atteint 1, ti . Plus cette inclinaison est faible, plus l'éclissage est efficace avec une tension donnée des boulons, plus aussi on se rapproche de la forme théorique du fer à double T, et, par conséquent, mieux on utilise le métal. Il y a donc intérêt à abaisser cette inclinaison jusqu'à la limite où le bord du champignon cesserait d'être convenablement soutenu. L'expérience montre que l'inclinaison de 1/2 n'est pas trop faible, au moins pour l'acier, et l'on ne voit pas de raison
pour qu'elle ne soit pas adoptée avec la forme à double champignon. Lorsqu'on voit cependant que tous les profils à double champignon présentent une inclinaison plus forte,
on est porté à croire qu'il y a à cela quelque motif particulier, tel que la bonne adaptation du coin. L'exemple du Midi, qui se rapproche beaucoup de l'inclinaison de 1/2, semble prouver le contraire. En discutant ce point, comme celui de l'épaisseur de l'âme, il ne faut pas perdre de vue que les profils Vignole sont des profils récents, dans lesquels on s'est attaché soigneusement à faire le meilleur emploi possible du métal, tandis que les trois compagnies qui emploient le double champignon ont, dans un but d'uniformité, conservé leurs anciens profils pour rails en fer.
La longueur des barres est un point important. Au point de vue du bon fonctionnement de la voie, il y a tout intérêt à prendre cette longueur aussi grande que possible , puisqu'on réduit par là le nombre des joints, lesquels sont sans
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