Annales des Mines (1881, série 7, volume 20)
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RÉFRIGÉRATION ARTIFICIELLE DE L'EAU MINÉRALE
et le réservoir est de i mètre. Pendant l'hiver la température de cette eau, à l'établissement thermal, varie entre 9° et 100. Pendant la saison thermale cette eau est employée pour les bains et douches mitigés et principalement pour le lavoir ; pendant l'hiver elle est à peu près sans emploi. Il était donc rationnel de s'en servir pour la réfrigération de l'eau thermale pendant la saison d'hiver, d'autant plus que la tuyauterie partant du réservoir était déjà faite et passait à côté du réfrigérateur. Nous avons fait faire par le garde-mines une série d'expériences pendant l'hiver dernier ; nous avons assisté b. quelques-unes d'entre elles et donné des instructions détaillées à M. Préchey. Pour chaque expérience on variait la quantité d'eau thermale et celle d'eau douce passant dans un temps donné dans le réfrigérateur ; on obtenait facilement ces variations par des manoeuvres de robinets. Chaque expérience durait une demi-heure ; à la fin de l'expérience on jaugeait la quantité d'eau thermale et celle d'eau douce passées par le réfrigérateur. Pour la première on
prenait exactement la hauteur de l'eau dans le réservoir d'eau refroidie des combles avant le commencement de l'expérience, les tuyaux et le réfrigérateur étant déjà pleins d'eau ; on la mesurait également à la fin de l'expérience ; la section du réservoir étant exactement connue, on en a conclu le volume d'eau. Pour l'eau douce, les hauteurs étaient prises dans le réservoir d'eau douce également au commencement et à la fin de chaque expérience; les sections aux différents niveaux dans ce réservoir avaient préalablement été prises exactement. Bien entendu, pendant ces expériences, la source de Mondé-
tang ne se déversait pas dans le réservoir d'eau douce : on la laissait s'écouler dans les galeries ; de même que, pendant tout le temps, on ne prenait ni eau douce ni eau minérale refroidie, soit pour bain, soit pour douche ou pour tout autre emploi.
A L'ÉTABLISSEMENT THERMAL DE BOURBONNE.
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La température de l'eau minérale à son entrée dans le réfrigérateur était donnée par un thermomètre placé à demeure dans une ouverture faite dans le tuyau amenant cette eau et placée immédiatement au-dessus de l'entrée dans le réfrigérateur. À la sortie on obtenait la température par une disposition analogue sur le tuyau amenant l'eau refroidie dans le réservoir des combles. La température de l'eau douce, à son entrée dans l'auge, était mesurée directement au jet, et à sa sortie elle était mesurée au dé-
versoir qui la menait dans le caniveau de la galerie. Ces températures étaient relevées un quart d'heure après le commencement de l'expérience, quand tout l'ensemble fonctionnait régulièrement, et une seconde fois dix minutes
après ; on s'assurait, d'ailleurs, dans l'intervalle qu'il n'y avait pas de variation notable dans les températures. Les températures d'arrivée de l'eau thermale et de l'eau douce n'ont jamais varié pendant la durée d'une expérience ; celle de sortie de l'eau minérale a varié, mais dans des limites très resserrées, dues sans doute, en grande partie, aux fai-
bles variations de vitesse de la pompe Greindl. Pour ce qui concerne la température de l'eau douce à la sortie, la moyenne a été plus difficile à connaître. Dans h. formules qui suivent, nous admettons que la température de l'eau thermale est rigoureusement la même dans les 45 tubes d'une section normale au réfrigérateur, de même que nous supposons que l'eau douce a la même température dans toute l'étendue de cette section. En réalité les choses ne se passent pas ainsi : à mesure que l'eau douce avance dans l'auge du réfrigérateur, elle s'échauffe au contact de l'eau thermale, et les couches inférieures de l'auge s'élèvent vers la surface pour être remplacées par de l'eau plus froide ; il y a ainsi dans l'auge une série de couches horizontales dont la température va en augmentant de l'une à l'autre dans une section transversale à mesure qu'on s'élève ; d'un autre côté, dans