Annales des Mines (1881, série 7, volume 20)
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REFBIGERATION ARTIFICIELLE DE L'EAU MIINÉRALE
'A L'ÉTABLISSEMENT THERMAL DE BOURBONNE.
chacune de ces couches, la température va en augmentant d'une extrémité à l'autre de l'auge, et ce n'est guère qu'au point d'entrée que toutes les couches ont la même température sur toute la hauteur.
calories perdues par l'eau thermale et le cube de celle-ci,
et de l'autre la quantité d'eau douce passée pendant le même temps dans l'auge, et la température de cette eau à son entrée dans l'auge, il était facile d'en conclure la température de l'eau douce, puisque, nécessairement, la quantité de calories perdues par la première avait été gagnée par la seconde. Aussi dans le tableau que nous donnons plus loin avons-nous placé à côté de la température observée de sortie de l'eau douce celle calculée, et c'est cette dernière seulement que nous avons introduite dans les formules. En résumé, dans les formules qui suivent, les températures de chaque section, tant pour l'eau thermale que pour l'eau douce, sont les températures moyennes, c'est-à-dire la somme des produits des volumes qui ont
11 s'ensuit que le refroidissement de l'eau thermale ne doit
pas être le même dans une même section pour des tubes placés à des niveaux différents, et dans ceux du bas il doit être plus considérable que dans ceux du haut. La température de l'eau minérale à la sortie du réfrigérateur a été prise immédiatement après son entrée dans le tuyau qui amène l'eau au réservoir d'eau refroidie, et les différents filets d'eau
sortant des 45 tubes ont déjà pu se mélanger dans le temou qui se fait dans la bâche rectangulaire pour entrer dans le tuyau ; on a eu ainsi la véritable température moyenne de l'eau refroidie; aussi cette température at-elle varié très peu pendant la durée d'une expérience. Il n'en a pas été de même pour l'eau douce réchauffée à sa sortie de l'auge, où elle se déverse en lame mince par un déversoir de o",5o de largeur. Sur cette largeur la température n'était pas toujours la même en tous les points et même quelquefois elle variait d'un peu plus d'un degré sur un point donné ; ces différences provenaient des différentes couches et filets qui arrivaient successivement au
déversoir sur tel ou tel point. Pour avoir exactement la température moyenne il aurait fallu mélanger complètement les différents filets, comme cela a lieu pour la sortie de l'eau thermale, mais nous avons jugé inutile de prendre des dispositions à cet effet; car cette température moyenne, eût-elle été exactement connue, n'aurait guère pu être
même température par leurs températures respectives, divisée par la somme des volumes. C'est aux températures ainsi définies que s'appliquent les formules qui suivent ; d'après le principe généralement admis elles sont entièrement exactes dès qu'on connaît ces températures moyennes en un point quelconque du réfrigérateur. On admet généralement. en physique que la quantité de
.calories qui passe par seconde au travers d'une plaque métallique d'une épaisseur donnée, baignée sur ses deux faces par des liquides à des températures différentes, est
introduite dans les formules qui suivent, vu que l'eau douce cède toujours une partie de son calorique soit à l'air ambiant, soit aux parois de l'auge, pendant son séjour dans celle-ci ; cette perte est même très sensible dès que l'eau douce s'échauffe notablement. Au surplus, il n'était pas indispensable de prendre la température moyenne de l'eau
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douce à sa sortie ; connaissant d'un côté la quantité de
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proportionnelle à la surface de la plaque et à la d iflérence de température des liquides sur ces deux faces. Appelons in la quantité de calories qui passe à travers les tubes de o",00i d'épaisseur du réfrigérateur par seconde, par mètre carré de surface intérieure des tubes et pour un degré de différence de température des liquides sur les deux faces ; c'est cette
quantité que nous voulons rechercher. Nous savons bien que cette loi n'est pas mathématiquement exacte dès que les différences de températures sont grandes, mais ici nous ne sortons pas des limites où elle peut être acceptée en Tome XX, 1881.
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