Annales des Mines (1881, série 7, volume 20)
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II
EXPÉRIENCES DE M. LE PROFESSEUR MIEL
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aVeC l'emploi d'une petite source de chaleur ou de flamme, est inférieure à la plus faible qui puisse être reconnue dans
grande distance que les résultats de petites expériences
l'air d'une mine, même par l'observateur le plus expéri-
que l'air d'une mine, dont le charbon dégage du grisou puisse être, à un moment quelconque, absolument sans grisou; et comme l'existence de quantités de gaz très petites et non soupçonnées peut suffire pour déterminer la
menté, avec les moyens dont nous disposons actuellement, ainsi qu'il a déjà été établi par les expériences de M. Galloway. Il y a plus : avec les poussières très sensibles ou très
dangereuses à cet égard et très probablement avec des poussières qui ne seraient pas beaucoup plus sensibles que les plus sensibles de Seaham, et avec la présence d'une source de chaleur ou de flamme considérable, d'autre part, telle que
celle produite par un coup de mine qui débourre ou surchargé, une petite proportion de grisou, dont la possibilité de l'existence dans la mine ne pourrait absolument pas être soupçonnée, peut être une cause qui provoque le développement d'une explosion de poussières. 18. En l'absence complète de grisou, les poussières char-
bonneuses montrent quelque tendance à s'enflammer en passant sur une grande flamme de lampe à une grande vitesse; exposées à l'action d'un grand volume de flamme, tel que celui produit par l'explosion de poudre ou de coton-
poudre en liberté, elles montrent, en outre, une tendance marquée à étendre ou propager la flamme. Mais, autant qu'on peut en juger par des expériences à petite échelle, cette tendance - que montraient les échantillons X, R et S de Seaham et encore plus la poussière de Leycett est de nature limitée et extrêmement différente de la propriété d'étendre ou de propager la flamme que possèdent des
ci
SUR LE RÔLE DES POUSSIÉRES DANS LES EXPLOSIONS DE MINES.
poussières même non sensibles en présence d'une très petite quantité de grisou. Finalement on peut admettre comme possible que, étant donné le grand volume de flamme et les violents effets per-
turbateurs d'un coup de mine qui débourre, comme cause première d'une inflammation de poussières et de leur mise en suspension dans l'air, une pareille inflammation puisse, en l'absence complète de grisou, être propagée à une plus
ne peuvent le faire supposer. Mais on ne peut guère soutenir
facile propagation de la flamme par les poussières et développer ainsi de violents effets explosifs, il ne paraîtra pas nécessaire de supposer que les poussières charbonneuses
peuvent, en l'absence complète de grisou, produire des explosions, même d'un caractère limité, dans le but d'expliquer des cas qui ne peuvent être attribués à des accumulations adventives ou à des dégagements instantanés de grisou.