Annales des Mines (1881, série 7, volume 20)
Page : Image 121
Révision de 1 févr. 2015 07:41:46, edited by Anonymes
216
DE SEAHAM ET DE PENYGRAIG.
EXPLOSIONS SURVENUES DANS LES HOUILLÈRES
vaux en activité s'étendent environ sur 250 hectares, et les anciens travaux abandonnés sur 600. Les galeries d'amenée d'air les plus longues ont : 5.o85 mètres dans Put.
ton no 1, 1.142 mètres dans Hutton n° 5 et 2.465 dans Maudlin. Les longueurs des retours d'air sont respectivement un peu plus longues. Le développement des chantiers en activité était de 1.554 mètres dans Hutton n' 1, 174 dans Hutton ri° 3 et i.005 mètres dans Maudlin. Au niveau inférieur, dans Hutton n° 2, les travaux s'étendent sur 35o hectares dont 57 de vieux travaux ; la plus grande longueur de voie d'amenée d'air est de 2.750 mè-
tres et le développement des chantiers en activité de 2.750 mètres aussi.
Dégagement du grisou. - La houillère de Seaham ne
217
autres, un coup de mine tiré près du puits, dans la galerie
d'entrée de l'air, avait fait sauter un croisement d'air (crossing); le grisou des vieux travaux aurait pu, par suite, arriver dans la galerie d'amenée de l'air et s'y allumer à une lampe à feu nu. Il est, du reste, à remarquer dans cet
accident que presque toutes les victimes avaient péri par asphyxie.
Poussières. Sécheresse. - La houillère de Seaham était réputée comme essentiellement sèche et poussiéreuse. Des poussières assez fines étaient notamment accumulées en assez grande abondance dans les galeries qui faisaient communiquer les deux puits.
Un peu avant la catastrophe, un inspecteur du gouvernement avait remarqué l'état particulier de sécheresse de
passait pas pour beaucoup plus grisouteuse que les autres
la mine.
houillères à grande profondeur du Durham qui l'entourent. Le dégagement normal du grisou au front de
La température dans cette partie poussiéreuse des abords des puits est indiquée comme étant habituellement de 19'.
taille, en dépilage, n'a jamais été signalé comme très sensible. De temps en temps seulement, on a rencontré des soufflards plus ou moins considérables et de durée plus ou moins longue. Ils ont été plus particulièrement violents et nombreux dans le district de Hutton n° i, où ils venaient généralement du toit. On avait également signalé parfois des apparitions de grisou dans les retours d'air au voisinage des vieux travaux et notamment dans le district n° 5. Un accident de grisou était déjà survenu dans cette même houillère en 1871, lequel avait fait vingt-six victimes : il n'avait pas été possible d'établir nettement à quelle cause il fallait l'attribuer. D'après les uns, il y aurait eu irruption subite du gaz emprisonné dans une cavité ; le gaz aurait été chassé violemment, par une chute du toit, dans la galerie principale d'entrée de l'air. et se serait allumé à une lampe Davy ou à une lampe à feu nu du voisinage : suivant les
Ventilation. - La ventilation était déterminée par deux
foyers f et f', ayant l'un 2-,745 sur 2-033 et l'autre 2',743 sur 1-,829, soit 5mq,85 de superficie pour l'un et 5.,01 pour l'autre, au total 1o"q,86 pour les deux. Ces deux foyers étaient installés au niveau de l'étage principal,
comme. le représentent les plans et croquis. lis étaient alimentés par les retours d'air. Outre les foyers, il y avait deux batteries d et d', de trois chaudières chacune, placées près du puits n° . Deux de ces trois chaudières dans chaque batterie étaient en marche simultanément et leur tirage concourait à produire la ventilation. La batterie d, dite
n' i, était alimentée par l'air frais; l'autre d', ou n° 2, par de l'air des retours. Il y avait, en outre, deux chaudières de machines locomobiles e et e", dites de Maudlin et de Hutton n° 5, alimentées par de l'air frais.