Annales des Mines (1881, série 7, volume 20)
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NOTE SUR LES APPAREILS DE CONTRÔLE
ET DE SURVEILLANCE DE L'AÉRAGE DES MINES.
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blanche très nette qui sert de point de repère et sur laquelle on amène le point de croisement des .fils du réti-
Sans doute les oscillations continuelles qu'éprouve la ligne de visée ne permettent pas une lecture très facile
cule.
mais on arrive promptement à estimer le niveau moyen avec une approximation très suffisante pour la pratique.
Pour suivre les mouvements de cette ligne de repère, le microscope est fixé , parallèlement à son axe avec 6 millim. d'excentricité horizontale, à l'intérieur d'un petit tourillon D, qui porte sur sa face antérieure une longue aiguille de 240 millim., dont l'index se meut sur un arc de cercle gradué. Le déplacement de l'axe du microscope sui. vaut un arc de cercle rapproché de la verticale se traduit donc par un déplacement quarante fois plus grand de l'index sur l'arc de cercle gradué. On obtient ainsi l'amplification nécessaire.
La graduation est faite directement en mètres cubes; une seule expérience de comparaison suffit pour l'établir, sachant que la dénivellation est proportionnelle au carré du débit. Pour que l'instrument soit réglé, il faut que, lorsqu'on établit l'équilibre des pressions dans les flacons, l'index revienne au zéro. Deux robinets à trois voies ou, comme
à Bessèges, deux robinets hydrauliques, K et E, permettent de donner à volonté la communication avec la mine ou avec l'air extérieur. Tout l'appareil est monté sur un pied à coulisse, dont on peut régler la hauteur
Sur notre demande, M. Murgue a bien voulu faire, à diverses reprises, des expériences très concluantes qui répondent aux diverses objections qui pouvaient être faites à priori à son appareil, et établissent l'exactitude des résultats fournis par lui, dans la limite, tout au moins, de ce qui est nécessaire pour la pratique. Les critiques pouvaient porter, d'une part, sur l'instabilité du ménisque de capillarité sur lequel on t'ait réfléchir l'image ab et surtout sur la
variation de l'angle d'incidence avec le déplacement du ménisque, et, d'autre part, sur les dispositions prises pour mesurer la perte de charge théorique entre les deux sections de -la galerie. L'expérience la plus concluante, faite par M. Murgue pour répondre à toutes ces objections à la fois, est la suivante. Un dimanche, où les conditions de la mine étaient telles que rien ne pouvait en modifier l'orifice
équivalent, on a fait tourner le ventilateur qui aère la mine à des vitesses successives très variées, comprises entre vingt- huit tours et quatre-vingt- dix-neuf tours par minute. On sait que le débit d'un ventilateur, lorsque l'orifice équivalent ne varie pas, est proportionnel à la
à l'aide d'une vis F à filet très fin. On a donc le moyen de régler aisément et aussi souvent qu'on le veut la position du zéro. On voit incidemment que, le microscope étant monté à coulisse dans son tourillon, on peut mesurer directement, si on le veut, la dépression, en faisant glisser verticalement l'instrument.
vitesse de rotation. Cette proportionnalité a effectivement
Cet appareil est établi depuis près de deux ans aux
pidement, et avec une suffisante exactitude, le volume total de l'air circulant dans une mine. C'est un bon appareil de
mines de Bessèges, où son fonctionnement a toujours été régulier, sûr et facile : il peut être considéré comme ayant reçu la sanction de. la pratique. ,
été marquée par l'appareil, dans les douze expériences successives, faites avec beaucoup de soin, d'une façon tout à fait satisfaisante. L'appareil Murgue, dont le maniement est très- simple, nous nous en sommes personnellement assuré, peut donc être considéré comme un appareil pratique pour déterminer très ra-
contrôle, auquel on peut seulement reprocher de ne pas ètre enregistreur. L'enregistrement ne pourrait être obtenu