Annales des Mines (1881, série 7, volume 20)
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290 ÉTUDE SUR L'APPLICATION DE LA VENTILATION ARTIFICIELLE
L'air, dans son mouvement dans les galeries, éprouve des résistances qui sont directement proportionnelles à, la longueur de ces galeries, au périmètre de leur section, au carré de la vitesse du courant, et inversement proportion-
nelles à l'aire de la section. Quand l'équilibre est rompu, et qu'un mouvement d'air a lieu pendant l'hiver, la vitesse du courant croît depuis le commencement du mouvement jusqu'au moment où cette vitesse atteint son maximum ; pendant l'été, par contre, le maxima aura lieu au commencement du mouvement.
Io. La vitesse du mouvement de l'air dans les galeries (toutes les autres circonstances restant les mêmes) est directement proportionnelle à la racine carrée de la différence de température des colonnes d'air ascendante et descendante. .
Les vitesses des courants entrant et sortant ont
entre elles un rapport égal à la racine carrée de la hauteur de la colonne d'air plus chaude.
12. Dans les galeries d'égale section, les vitesses des courants (toutes autres causes restant les mêmes) sont inversement proportionnelles à la racine carrée des longueurs des vides. 15. Le volume d'air qui circule dans les vides souterrains, quand les sections tranversales des galeries sont des figures semblables, est d'autant plus grande que la section est plus grande ; cette loi est une conséquence de celle que que j'ai exposée sous le n° 8. Le volume d'air qui circule dans les galeries est inversement proportionnelle à la longueur du périmètre de ce qui découle également de la loi 00 8. la section ; Deux galeries de la même longueur et placées dans les mêmes conditions, donneront des volumes d'air proportionnels aux aires de leurs sections respectives; et la
vitesse du courant étant en raison directe des volumes
A L'AÉRAGE DU TUNNEL DU MONT CENIS.
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d'air et en raison inverse des sections sera identique dans il résulte de ce qui précède que si deux les deux cas. puits ou autres orifices de vides souterrains sont reliés par deux galeries parallèles de même forme et de section identiques, ces orifices fourniront spontanément des volumes
d'air à peu près doubles des volumes qu'ils pourraient fournir s'ils n'étaient reliées que par une seule galerie, leurs sections restant les mêmes, pourvu que l'aire des sections de chaque orifice soit égale ou supérieure à la somme des sections respectives des deux galeries. Conditions dans lesquelles se trouve le tunnel du mont Cenis pour une ventilation spontanée. Ayant ainsi rappelé les plus importantes des lois qui régissent la circulation de
l'air dans les galeries souterraines, le passerai à l'examen des conditions clans lesquelles se trouve le grand tunnel du mont Cenis au point de vue de la ventilation spontanée. Ce tunnel a son orifice inférieur à Modane, au nord, et l'orifice supérieur à Bardonnèche, au sud. Le profil longitudinal du tunnel est le suivant : la voie remonte à partir de l'orifice nord à raison de 25 millimètres par mètre, à peu près sur une longueur de 6.o68 mètres; et moyennant cette rampe elle rachète 159 mètres de différence de niveau entre le point culminant du tunnel et l'orifice de Modane;
de ce point, la voie commence à descendre vers l'orifice sud, qu'elle atteint après 6.781 mètres de parcours, avec des pentes toutes inclinées dans le même sens, variant de o,5o à i millimètre par mètre. En se rappelant les principes fondamentaux que nous avons exposés sous le n° 6, on voit que le tracé du profil du
tunnel est la plus défavorable qu'on ait pu choisir pour la ventilation spontanée toutes les fois que l'air extérieur est et par contre est le plus favoplus froid que l'intérieur ; rable lorsque l'air extérieur est le plus chaud. De fait, l'air extérieur plus froid, entré par l'orifice inférieur