Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1881, série 7, volume 20)

5i4 ÉTUDE SUR L'APPLICATION DE LA VENTILATION ARTIFICIELLE

extraire les 84 mètres cubes par seconde, qui suffiraient pour ventiler le tunnel des Alpes, en faisant 234 révolutions, si l'état intérieur du tunnel était pareil à celui de ladite mine, quant à l'aire de la section des galeries et quant à la quantité de gaz nuisibles développés et à tout autre point de vue. Nous avons par conséquent démontré dès à présent que,

A L'AÉRAGE DU TUNNEL DU MONT CENIS.

S la section de la galerie, P le périmètre de la section,

n une constante qui représente le rapport entre h et

h=n

lation énormément plus grande dans le tunnel du mont Cenis que dans la mine de lieu-du-Cur. En effet, supposons qu'on veuille doubler la quantité d'air en maintenant la même dépression ; et examinons en quelle proportion on devrait augmenter pour cela la section d'une galerie ? Soit L la longueur de la galerie, V la vitesse de l'air correspondant, par exemple à un débit de 15 mètres cubes d'air dans cette galerie,

IS2P s

Si la section passe de S à S', la vitesse de V à V', et le périmètre de P à P', on aura

minute.

Influence sur la facilité de ventilation des différences de conditions de tunnel du mont Cenis et de la mine lieu-duCoeur. Tout le problème se réduit par conséquent à déterminer l'influence que pourra exercer la différence des conditions offertes par le tunnel des Alpes et par la mine lieu-du-Coeur, en admettant toujours qu'on ait appliqué au tunnel la mesure indispensable que nous avons proposé, de la fermeture d'une des bouches avec porte mobile, sans quoi le tunnel ne pourra jamais être comparable à une mine. Cette diversité de conditions est très favorable au tunnel des Alpes, ou, en d'autres termes, avec la même dépression et le même ventilateur, on pourra produire une venti-

(4).

La dépression h correspondante sera

étant donnée cette identité de conditions,' le courant néces-

saire pour le tunnel du mont Cenis pourrait être produit avec un ventilateur pareil à celui qui fonctionne au puits Saint-Amand, en lui faisant faire 234 révolutions par

LVP

315

n

h'

LVP' S'

La dépression devant rester constante, d'après ce que nous avons supposé, on aura LV2P

s

d'où

= Mais nous avons admis que nous voulions doubler le volume d'air; nous aurons donc v's' d'où V

2 vs, It VS' S'2

et pour des figures semblables, on aura P' P d'où

S : S',

V'Ir

S' = S - et S'3

1.)5

(4) On prend n = 0,0018 pour les min es.