Annales des Mines (1881, série 7, volume 20)
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DES CABLES DE MINES.
RAPPORT SUR LA RUPTURE
Les mines de Courrières ont signalé sept ruptures survenues, de 1861 à 1878, à l'attache de leurs câbles plats en aloès avec le mode par simple rapprochement ; ces ruptures ne se sont plus représentées avec l'attache par patte ou chape en fer.
Ressorts de suspension. - Beaucoup d'exploitants pensent que l'emploi de ressorts spéciaux pour amortir les chocs au démarrage sont inuti'es avec les câbles en textiles suffisamment élastiques par eux-mêmes. La plupart de ceux qui reconnaissent l'utilité d'un pareil artifice se contentent du ressort du parachute quand leurs cages en sont munies. On rencontre dans très peu de mines l'emploi de ressorts spéciaux, soit des rondelles de caoutchouc enfilées sur la tige qui réunit la cage à l'anneau de suspension, soit des ressorts à boudin, soit des ressorts de voitures. Mais généralement ces ressorts spéciaux ne sont employés que lorsqu'on marche à l'épuisement par bennes et par conséquent sans parachutes.
Des épissures. - Les seules épissures qui puissent être admises sont celles faites par le procédé qui consiste à clécâbler les deux parties à réunir sur une longueur qui varie de 1-,5o à 6 mètres et à les recâbler l'une avec l'autre. Ces épissures, pour donner une suffisante garantie, doivent être faites par des ouvriers expérimentés et avec un outillage approprié ; les épissures ne doivent d'ailleurs être
faites que pour réunir deux parties de câbles en bon état et pour faire disparaître une partie qui a souffert de blessures accidentelles. Les épissures faites par agrafes ou pattes en fer placées à l'extrémité des deux parties à réunir ou encore celles faites en superposant l'une sur l'autre les deux parties et en les assujettissant par une ligature ne présentent pas les
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mêmes garanties. Elles donnent au câble dans la partie épissée une raideur qui est de nature à occasionner une fatigue exceptionnelle en ces points et à provoquer des.
ruptures inopinées comme l'ont montré de nombreux exemples.
Si bien faite qu'ait été l'épissure, un câble épissé ne vaut jamais un câble neuf : on doit se tenir plus particulièrement en garde, surtout s'il doit servir à la circulation des hommes, et on s'explique très rationnellement que certaines mines interdisent systématiquement toute circulation de personnel par un câble épissé.
Entretien des câbles. - Le chanvre ne doit être employé que dans les puits secs ; il se comporte mal dans l'humidité.
Il doit être graissé de temps à autre avec du suif
fondu et bouillant employé seul ou avec du suif mélangé d'huile ou de saindoux additionné parfois de goudron végétal.
L'aloès se trouve au contraire indiqué d'une façon toute
spéciale pour les puits humides. Il pourra s'y passer de toute espèce d'entretien. Dans un puits un peu sec ou dans le cours de l'été il convient de l'arroser. Plusieurs mines
l'humectent d'une façon continue par un petit jet d'eau placé entre les bobines et les molettes et qu'on n'arrête en cas de gelée seulement. On a remarqué dans certaines mines que des câbles en aloès qui ne duraient autrefois que quinze mois durent aujourd'hui, toutes choses égales d'ailleurs, vingt-deux mois par le seul fait de l'arrosage
fréquent qui n'était pas pratiqué auparavant. Quelques mines graissent cependant l'aloès comme le chanvre. Pour éviter les effets de la gelée sur les câbles en textiles on les a chauffés parfois en les faisant passer au-dessus d'un foyer placé en avant des bobines.
Coupage de la palle. - Le coupage des câbles à la