Annales des Mines (1881, série 7, volume 20)
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DES GABLES DE MINES.
RAPPORT SUR LA RUPTURE
La couture doit toujours être faite en fils recuits que l'on emploie souvent galvanisés. La double couture, préconisée par certains fabricants,
est au contraire condamnée par plusieurs exploitants comme étant une cause de très grande fatigue dans les câbles aux points où les fils des deux coutures se croisent.
On sait qu'une des critiques les plus grandes faites à l'emploi des câbles plats est le danger qu'ils peuvent présenter par suite de l'inégale tension et en conséquence de l'inégal travail des aussières, si les aussières sont mal réunies.
Certains fabricants pensent que l'on peut faire disparaître ces défauts en ayant soin de faire la couture câble sous tension. A cet effet la partie du câble cousue doit être mise en tension, tout comme chacune des aussières individuellement dans la partie non encore cousue. La tension à donner au câble doit être égale à celle de la -.large maximum sous laquelle il doit travailler, et celle de chaque aussière dans la partie non cousue doit être la fraction de cette tension correspondant au nbmbre d'aus-
sières. Ces conditions peuvent être aisément réalisées, comme on le conçoit, en munissant de poids appropriés les rouleaux sur lesquels se déroulent aussières et câbles. Si le
câble est à section décroissante, il va de soi qu'à chaque section on devra faire agir des poids appropriés. Câbles décroissants.
On n'a pas signalé l'emploi de
câbles en fer ronds décroissants. Les câbles plats à section décroissante sont au contraire
assez généralement employés dès que la profondeur dépasse 2 oo mètres. Les longueurs partielles d'éléments sem-
blables, déterminées par les formules bien connues qui sont plus importantes au point de vue de l'économie qu'au point de vue de la sécurité, varient dans d'assez grandes limites : on n'en trouve pas au-dessous de 75 mètres elles s'élèvent parfois à 15o et même 200 mètres.
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Résistance d'un câble comparée à la somme des résisOn admet généralement tances des fils qui le constituent. que, dans un câble métallique bien fabriqué, la résistance
totale du câble est sensiblement égale à la somme des résistances des fils. Certains fabricants admettent, et plutôt sous forme de coefficient de garantie que comme l'expression de la réalité, qu'il peut y avoir une différence de 5 p. fo° entre la résistance réelle du câble et la somme des résistances des fils.
Le dépouillement des essais de rupture de câbles faits pendant plusieurs années par le service de réception des fournitures de la marine nationale, est de nature à confirmer cette manière de voir. Des séries d'expériences qui ont été faites au Creusot avec la machine à essayer du colonel Maillard conduiraient au contraire à faire supposer que le commettage des fils en torons, puis des torons en câble, pourrait réduire la résistance totale du câble de 35 à 4o p. fo° de la somme des résistances des fils. Mais il est permis de considérer les conditions dans lesquelles ces expériences ont été faites, les échantillons n'ayant notamment pas plus de loo millim. de longueur, comme n'étant pas du tout comparables aux conditions de service normal d'un câble d'extraction. Dans les poulie les câbles métalliques premiers jours de la mise en s'allongent de f à 2 p. foo. Lorsqu'ils approchent de la limite de leur durée, ils subissent parfois un allongement Modifications subies-par les câbles en service.
lent et continu. Mais en général l'usure des câbles ne se marque à l'extérieur que par la déformation et l'aplatissement, puis la rupture d'un plus ou moins grand nombre de fils.
La question de savoir si les fils de fer d'un câble subissent par le seul fait de leur service une altération moléculaire_qui suffise pour amener une diminution plus ou moins