Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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DANS LES ACCIDENTS DE MINES.
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DU RÔLE DES POUSSIÈRES DE ROUILLE
a été déterminé vingt heures aprèS que l'abatage avait cessé ;
ce chiffre n'apprend donc rien sur la quantité de gaz qui se dégageait pendant le travail. Il est certain d'autre part qu'un coup de mine fortement chargé, débourrant et 'venant frapper sur un sol couvert de menus, réalise les conditions les plus favorables pour l'inflammation des poussières.
Quoi qu'il en soit, si cet accident est réellement un accident de poussières, il mène exactement aux mêmes conclusions que les précédents. La flamme s'est seulement étendue à une distance un peu plus considérable, à cause de l'énormité de la charge de poudre qui s'élevait à 700 grammes. Trelys (Gard) (15 janvier 1875).
Un coup de mine chargé de 5 cartouches débourra; une cartouche fut projetée aux pieds des ouvriers. L'un d'eux fut tué sur le coup, et deux autres, seulement blessés. On trouva après l'accident quelques croûtes de coke. La mine n'était pas grisouteuse.
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avec laquelle le sauvetage fut organisé. Il y eut cinq portes d'aérages brisées; on trouva après l'accident des croûtes de coke sur les boisages. La mine était un peu grisouteuse, mais on n'avait pas vu de gaz avant l'accident. On a considéré cet accident comme dû principalement aux poussières, à cause de la présence des croûtes de coke et du pouvoir asphyxiant du gaz. Il est bien certain que les poussières ont dû jouer un rôle, mais vraisemblablement tout à fait secondaire. La quantité de poudre brûlée et la rupture des portes d'aérage suffisent pour rendre compte du nombre
d'ouvriers asphyxiés. La détonation de 5 kilogrammes de poudre de mine fournit en effet 5oo litres d'oxyde de carbone qui peut rendre délétère un volume 3oo fois plus considérable, soit en nombre rond 100 mètres cubes d'air.
La production d'un aussi grand volume de gaz irrespirable accompagnant un arrêt de l'aérage, dû à la rupture des portes, suffit donc pour expliquer l'importance de l'accident. Les poussières ont ajouté leur effet à celui de la poudre, mais n'y aurait-il pas eu de poussières, il est probable que l'accident aurait encore fait plusieurs victimes.
Trelys (Gard) (mars 1875). Sainte-Geneviève (Aveyron) (4 septembre 1877).
Un accident analogue au précédent se produisit sans qu'il y eût personne de blessé. Accident du puits de Brassac, concession de Robiac (30 juin 1866).
Cet accident s'est produit à une échelle intérieure dans un endroit très poussiéreux, il a été occasionné par l'inflammation de boîtes de poudre contenant ensemble 5 kilogrammes de poudre; 9 ouvriers périrent, 2 brûlés et 7 asphyxiés. On retira encore 13 autres ouvriers asphyxiés; mais ils purent être conservés à la vie, grâce à la rapidité
Un coup de mine de 127 grammes bourré avec de fines poussières débourra et brûla deux ouvriers situés à 10 mètres de là. On n'avait jamais vu de grisou dans le quartier où s'est produit l'accident. Aubigny-les-Ronces (17 décembre 1880).
Un coup de mine bourré avec de la poussière brûla très légèrement un ouvrier. On n'avait jamais vu de grisou dans cette mine. TOME I,
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