Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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DU RÔLE DES POUSSIÈRES DE HOUILLE
DANS LES ACCIDENTS DE MINES.
En considérant tous les accidents précédents comme dus aux poussières, bien que pour quelques-uns d'entre eux l'absence du grisou ne soit pas pleinement_démontrée, on peut formuler les conclusions sui-
feu. Les dégâts les plus considérables ont été produits dans
vantes.
du niveau inférieur.
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Conclusions.
Ce sont toujours des coups de mine ayant débourré qui ont occasionné ces accidents, et le plus souvent ces coups
de mines avaient été creusés au ras du sol et fortement chargés. Ces combustions de poussières n'ont jamais été accompagnées d'explosions proprement dites et ne se sont jamais propagées à une grande distance. Les brûlures qu'elles ont produites n'ont jamais entraîné immédiatement mort d'homme.
Enfin, le nombre des accidents de cette nature est extrêmement petit, bien que les causes qui les ont amenés se reproduisent très fréquemment.
S 3.
Explosions de poussières provoquées par tua coup de grisou locat. Tous les accidents attribués à cette cause se sont produits dans des mines très grisouteuses; il est impossible, ainsi qu'on va le voir, d'affirmer que l'intervention du grisou seul ne suffit pas pour les expliquer. Puits du Treuil (Loire) (186i).
Cet accident s'est produit un dimanche dans l'après-midi, peu après la descente du poste de nuit. Presque tous les ouvriers se trouvant dans la mine ont été tués; l'explosion a occasionné de nombreux éboulements. On n'a pas connu avec une entière certitude la cause de l'accident, mais on a supposé qu'une lampe trouvée ouverte avait pu mettre le
la partie supérieure des travaux qui étaient en traçage. Cette mine était exploitée par grands piliers que l'on recoupait ensuite au moyen de remontes poussées à partir La ventilation était naturelle et devait être très faible le jour de l'accident, qui, était un des plus chauds de l'été. Les chantiers tous en remonte étaient aérés uniquement par diffusion. Le dimanche, lorsqu'il n'y avait pas d'ouvriers dans la mine et par suite pas de mouvement dans les chantiers, cette diffusion était nécessairement très restreinte.
La mine était grisouteuse ; mais elle ne l'était pas à un point excessif, puisqu'il était possible de l'exploiter avec une organisation de l'aérage aussi imparfaite. Après l'accident, de nombreuses croûtes de coke furent trouvées sur les boisages et contre les .parois des galeries. Pour expliquer cet accident on a supposé qu'un ouvrier
porteur d'une lampe à feu nu avait pénétré dans un chantier et allumé le mélange explosif accumulé au sommet. Cette explosion initiale aurait soulevé et allumé des nuages
de poussières qui auraient propagé le feu dans toute la mine. Bien des caractères pourtant semblent indiquer une explosion de grisou, plutôt qu'une explosion de poussières. La mine était grisouteuse, la ventilation était faible, l'explosion fut assez violente pour occasionner de nombreux éboulements; le feu fut le plus violent dans les travaux en traçage qui sont toujours les plus grisouteux et les moins poussiéreux. Le seul motif que l'on puisse donner en faveur des poussières est la faible quantité de gaz que l'on voyait
habituellement dans les galeries principales, mais s'il y avait peu de gaz dans les galeries, il y en avait au sommet de tous les chantiers, et les remblais qui les environnaient pouvaient encore être des réservoirs de gaz. assez importants, qui ont pu se vider dans les galeries sous l'influence