Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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DU RÔLE DES POUSSIÈRES DE DOUILLE
qui avait été poussée en partant du jour et voûtée en maçonnerie de briques sur 41 mètres de longueur. Cette galerie avait une inclinaison de i/3-. A 53 mètres de l'entrée se trouvait une galerie de niveau de 5m,5o de long poussée
à partir de la fendue à angle droit jusqu'au fond d'un petit puits de 2,44 de diamètre partant du jour. Ce puits
était à droite en descendant. La section de la galerie inclinée était de 2"m,80. De légères pièces de tissus fins et aisément inflammables furent suspendues a intervalles de 4m,57 au moyen d'en-
tretoises en bois depuis les deux tiers environ de la hauteur de la voûte, presque jusque au sol. Dans chaque entretoise, de petits trous de 25 millimètres de diamètre et 5o de profondeur étaient percés de façon à faire face au coup de mine et étaient remplis de poudre de chasse fine. Des expériences préliminaires furent d'abord faites sans poussières avec des charges de poudre variant de 7oo à 1.200 grammes. Sur cinq expériences une seule produisit l'inflammation des témoins situés à 4m,57 du front de taille
et seulement de ceux-là; ce fut avec un coup de 900 gr. La flamme dépassa donc rarement 4m,57 et n'atteignit jamais 9 mètres. Les effets mécaniques de l'explosion de la poudre se firent sentir plus loin. Avec 1.200 grammes de poudre les deux premières entretoises portant les témoins à 4m,37 et 9 mètres furent renversés. Le souffle à l'orifice de la fendue était perceptible mais très faible. Avec 900 et 7oo grammes les premières entretoises seules furent jetées à terre. Les expériences furent alors reprises en bourrant les coups de mine avec des poussières de charbon et étendant de la poussière sur le sol de la fendue à partir du front de taille sur une longueur de 8 mètres. Charge de poudre : 68o grammes. La te)ile et la poudre
sont brûlées à 4m,51 et 9m,14, mais ne le sont pas à 13m,72.00 sent un souffle très fort à l'orifice de la fendue.
DANS LES ACCIDENTS DE MINES.
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Charge de poudre : 906 grammes. La toile et la poudre sont brûlées à 4m,57, 9m, 4 et 13m,72, mais elles ne le sont
pas à 18m,28. Il se produit un ouragan violent qui renverse les trois entretoises suivantes.
Charge de poudre : 1.133 grammes. La toile et la poudre sont entièrement brûlées à 4m,57, gm,i4, 15m,72 et 18m,28. Il se produit un ouragan très violent jusqu'à l'orifice de la fendue, c'est-à-dire à 41 mètres de distance,
soulevant et transportant à 14 mètres un tuyau métallique pesant environ 23 kilog. et déplaçant une benne à charbon sur la plate-forme de l'orifice de la fendue, à 27 mètres de son orifice, soit à 68 mètres du coup de mine.
Une dernière expérience fut faite en répandant une quantité considérable de poussière de houille sur toute la longueur de la fendue. Le sol était très humide. On en-
flamma une charge de 1.135 grammes de poudre. La flamme sortit violemment par l'orifice de la fendue ayant
ainsi parcouru 41 mètres. L'ouragan fut terrible et tout homme qui se serait trouvé sur son passage aurait été certainement tué ou blessé. Ces expériences sont très intéressantes car elles reproduisent en grandeur naturelle des conditions qui peuvent
se réaliser dans l'exploitation des mines. Elles montrent d'une façon très nette qu'il y a proportionnalité entre l'intensité d'une explosion de poussière et celle du coup de
mine débourrant qui l'a occasionnée. Les charges de poudre et la longueur de flamme correspondantes dans ces expériences ont été 700" 900 1.100
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Cettte proportionnalité semblait du reste déjà résulter de
l'étude des accidents de mine, mais apparaissait moins Tome I, 1882.