Annales des Mines (1882, série 8, volume 1)
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DU RÔLE DES POUSSIÈRES DE HOUILLE
DANS LES ACCIDENTS DE MINES.
nettement à cause des conditions variables dans lesquelles ceux-ci se sont produits. Ces expériences démontrent donc la fausseté d'une théo-
venait s'emboîter dans une conduite qui amenait dans a boîte un courant d'air forcé dont la vitesse était réglée par une valve. L'extrémité de l'autre compartiment restait ouverte pour laisser sortir cet air après qu'il avait con-
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rie, assez séduisante au premier abord, qui, assimilant
l'inflammation des poussières par un coup de mine à celle
de la poudre par une amorce, admet que l'inflammation des poussières une fois produite en un point, se propagerait ensuite indéfiniment. En réalité il n'en est rien
et
même,en se reportant aux chiffres précédents, on peut voir que l'inflammation des poussières ne doit guère se produire
au delà de la zone traversée par la flamme du coup de
mine. En effet, dans une des expériences faites à blanc, la flamme d'un coup de mine chargée de 900 grammes de poudre a atteint unelongueur de 4-,7 o. La même expérience répétée avec des poussières a donné une flamme de 4 mè-
tres, soit trois fois plus longue. Pour obtenir une longueur de flamme semblable , il suffit d'admettre que le mélange d'air et de poussière a été porté, sur une longueur de 4m,70 que traverse la flamme de la poudre, à une température de 5oo degrés. Or, ce chiffre est bien inférieur à celui de la combustion du mélange d'air et de poussières. Ces ingéExpériences de JIM Marreco et Morison (*). étudier l'inflamnieurs ont fait une série d'expériences pour mation des poussières par de petits coups de canon destinés à simuler les coups de mines qui débourrent. L'appareil employé consistait en une longue caisse rectangulaire en bois fermée à une extrémité et ouverte à. l'autre. Elle était divisée en deux dans le sens de sa longueur par une cloison médiane qui se terminait un peu avant le fond fermé de la boîte. Une des extémités de l'un des compartiments ainsi formé,
(*) North of En gland institule of Mining engineers, 1879, p. 85. et Annales des mines, 7°S., t. XV, 1879, p. 574, extrait par M. Dombre.
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tourné la cloison médiane. Deux canons, traversant la face postérieure de la boîte, étaient dirigés chacun suivant l'axe de l'un des compartiments. L'allumage se faisait au moyen d'une explosion électrique qui permettait l'allumage simultané ou successif des deux coups. Des regards vitrés ménagés sur les faces latérales des compartiments permettaient de mesurer la longueur de la flamme. Les expériences ont été faites avec des vitesses du courant d'air comprises entre i'",5o et 3" les charges de poudre employées n'ont pas été indiquées.
Le résultat principal de ces expériences a été que la combustibilité des poussières est très différente suivant leur nature. Avec quelques-unes d'entre elles la flamme est sortie
de la caisse, c'est-à-dire qu'elle a eu plus de 5 mètres de longueur; avec d'autres, au contraire, la flamme n'a pas atteint la moitié de cette longueur. Les auteurs n'ont malheureusement donné aucun renseignement sur la composition des charbons qu'ils ont expérimentés ; ils ont même tenu secrets les noms des houillères dont ils provenaient; ils n'ont indiqué que le nom du district. Il
semblerait résulter de ces expériences que si les
poussières sont inégalement combustibles , elles le sont
néanmoins toutes,' car il y a toujours eu production de flamme. Mais pour interpréter ces résultats, il faut tenir compte de la vitesse avec laquelle l'air circulait dans la caisse, vitesse qui a varié de im,5o à 3 mètres. La longueur de la flamme dépend en grande partie de cette vitesse. Des particules de charbon rendues incandescentes par le contact de la poudre enflammée, ont pu être entraînées par le courant d'air et simuler une flamme.
Dans un certain nombre de cas il y a eu détonation et